Aux Etats-Unis, Joe Biden sera désigné lors d’une convention des Démocrates … virtuelle !

La presse décrit ce matin la convention démocrate qui va s’ouvrir aux Etats-Unis dans un format un peu particulier, Covid oblige. « Une convention virtuelle pour lancer Joe Biden » titre le Parisien-Aujourd’hui en France pour décrire ce gigantesque « conf-call » qui aboutira jeudi à la désignation officielle de Joe Biden, ex-vice-président, comme candidat démocrate face au Président Donald Trump à la présidentielle de novembre.

La Campagne Biden a laissé entendre que des Républicains pourraient s’exprimer lors de la Convention Démocrate

« Cette année, les festivités, qui attirent d’ordinaire des milliers de personnes ont été annulées. Un vrai casse-tête pour le Parti, qui compte d’habitude sur le spectacle de la convention, avec sa foule en délire, ses lâchers de ballons et sa couverture médiatique intense pour motiver les électeurs ». Résultat, les discours des personnalités artistiques et politiques prévus seront retransmis sur Internet, concentrés par tranche de deux heures tous les soirs.

 

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L’enjeu, peut-on lire dans les Echos, « Démontrer l’unité des Démocrates malgré une profonde diversité idéologique ». Et pour renforcer ce sentiment, ils veulent aussi montrer la division des Républicains écrit Libération : « l’ancien gouverneur républicain de l’Ohio prendra la parole ce lundi. La campagne Biden a sous-entendu, sans en dire davantage, que d’autres Républicains pourraient s’exprimer pendant la convention ». Les Démocrates craignent les conséquences négatives des mesures sanitaires sur leur campagne, mais c’est aussi le cas dans le camp d’en face.

 

 

La Poste Américaine, en déficit de 25 milliards de dollars, pourra-t-elle assurer le vote par correspondance

Il faut lire dans les Echos et dans le Figaro ces articles sur la poste américaine, « otage de la politique » pour le premier, « dans la tourmente » pour le second. En effet, l’agence fédérale est au cœur d’une bataille depuis plusieurs semaines autour de son financement. Il manque 25 milliards de dollars que les Républicains refusent de débloquer. Et une Poste sans financement, c’est une Poste qui ne peut pas mettre en place correctement le vote par correspondance. « La Poste a annoncé qu’elle ne serait pas en mesure d’acheminer les bulletins de vote à temps pour qu’ils soient comptabilisés à la date du scrutin, le 3 novembre prochain » écrit le Figaro.

 

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C’est une stratégie clairement assumée par le camp Trump, dont l’administration a placé au printemps un soutien du président à la tête de l’agence fédérale, avec une mission, « réduire les dépenses considérées superflues ». Principale raison pour entraver volontairement le vote par correspondance, la peur de la fraude. Mais, il y en a une autre, nous dit le Figaro « Avec sa candeur coutumière, Trump a reconnu qu’il n’entendait pas faciliter un vote qui risque selon lui de favoriser la fraude massive mais aussi de bénéficier à ses adversaires »… Car les démocrates ont plus fréquemment recours à cette méthode que les Républicains et la stratégie est une tentative d’influer sur le résultat de l’élection. Devant l’ampleur de la polémique, Trump est un peu revenu sur ses déclarations et se dit désormais favorable au déblocage d’une certaine somme pour son agence.. Bref, s’il est réélu, ça ne sera pas passé comme une lettre à la Poste…

 

Augustin Lefebvre

 

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