Centrale nucléaire bombardée en Ukraine : Une attaque russe « peu probable »

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Le 6 août, la centrale nucléaire de Zaporijia au sud-est de l’Ukraine a été la cible de 2 attaques aériennes. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ces bombardements. Pourtant selon notre expert, il est peu probable que cette attaque soit d’origine russe.

Les frappes de samedi ont entraîné « des risques de fuite d’hydrogène et de substances radioactives »

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia a de nouveau été la cible de frappes ce week-end. Elle a été frappée 2 fois en 24 heures. Cette centrale, la plus grande d’Europe, située dans le sud-est de l’Ukraine est tombée aux mains des Russes il y a plusieurs mois. Après les frappes de samedi, l’un des réacteurs a été fermé en urgence, laissant craindre « des risques de fuite d’hydrogène et de substances radioactives » selon la compagnie nucléaire ukrainienne qui cogère le lieu. D’ailleurs l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique juge ces informations « alarmantes ». Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’être les auteurs des tirs.

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Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies, il est peu probable que ces frappes soient d’origine russe : « la centrale de Zaporijia a été saisie par les Russes il y a plus de 2 mois. Malheureusement, les soldats russes s’en sont servis pour mettre en place des lance-roquettes à l’intérieur de la centrale afin de se procurer un abri. Il est donc difficilement envisageable que l’armée russe se soit tirée dessus. On sait que les Ukrainiens ont utilisé des drones pour frapper de façon précise les équipements russes qui étaient à l’intérieur de la centrale. Donc s’il y a eu une frappe ukrainienne avec des drones, elle a été extrêmement ciblée afin de ne pas viser les réacteurs. En somme, les chances d’observer des fuites radioactives sont minimes ». Il faut préciser que les conventions de Genève interdisent d’utiliser un certain nombre de bâtiments dont les centrales, pour pouvoir s’abriter mais le Kremlin n’a pas signé ces conventions.

Azaïs Perronin

Ecoutez le reportage d’Azaïs Perronin (à partir de 5’00) : 

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