TOP 5 Serge Prokofiev (1891-1953)

Prokofiev, hasard de l’Histoire, est mort le même jour que Staline. Dans son ballet Roméo et Juliette, ses symphonies ou ses concertos, on reconnaît d’emblée son style à l’importance du rythme et à ses couleurs orchestrales. Pourtant, compositeur aux multiples facettes, il explore autant la modernité que le versant néo-classique.

Après avoir séjourné aux Etats-Unis, Prokofiev vient à Paris composer pour les Ballets russes.

Elève de Rimsky-Korsakov au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, Prokofiev s’affranchit rapidement de l’influence de son professeur pour revendiquer un style plus personnel où le rythme est prépondérant. En 1918, il fuit la révolution russe et se réfugie aux Etats-Unis, comme Stravinsky. Verront alors le jour l’opéra L’Amour des 3 oranges, et son Concerto pour piano n°3. Il s’installe ensuite à Paris, où Diaghilev lui commande des œuvres pour sa compagnie des Ballets russes. Prokofiev rencontre ainsi Picasso et Matisse.

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Le compositeur rentre en Russie et doit affronter les rigueurs du régime stalinien.

Au début des années 30, le gouvernement soviétique lui promet des avantages matériels pour le faire revenir en Russie. Prokofiev doit alors composer avec les restrictions de style imposées par le nouveau régime. Il écrit de la musique de film, le ballet Roméo et Juliette pour le Bolchoï et le conte pour enfants Pierre et le loup. La politique n’intéresse pas Prokofiev, mais ses rapports avec le régime n’en demeurent pas moins complexes, oscillant entre honneurs et disgrâce. Il meurt en 1953, le même jour que Staline.

 

Sixtine de Gournay

 

1) Pierre et le loup, la présentation des instruments (Vancouver Symphony Orchestra, Bramwell Tovey)

 

2) Roméo et Juliette, « Danse des chevaliers » (London Symphony Orchestra, Valery Gergiev)

 

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3) L’amour des 3 oranges, « Marche » (San Francisco Symphony, Michael Tilson Thomas)

 

4) Concerto pour piano n°3, 2ème mouvement (Martha Argerich, London Symphony Orchestra, André Prévin)

 

5) Symphonie n°1 « Classique », Final (Wiener Philharmoniker, sous la direction de Valery Gergiev)

 

 

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