Véhicules autonomes : Les conséquences écologiques catastrophiques derrière un discours « vert » de façade

Le véhicule autonome est-il le futur de la mobilité ? Du point de vue de la transition écologique, pas vraiment. Un rapport publié hier par le think tank La Fabrique écologique met en lumière des conséquences écologiques potentiellement catastrophiques derrière un discours vert de façade.

Véhicules autonomes : vers une augmentation des kilomètres parcourus ?

Les auteurs du rapport ont étudié 3 scénarios, celui d’une mobilité individuelle avec un usage privé d’une voiture autonome, celui d’une mobilité à la demande avec des taxis autonomes et le cas d’une mobilité collective, par le biais de transports en communs. Selon Géraud Guibert, président de la Fabrique écologique, « les véhicules autonomes vont créer une tentation très grande, car on peut regarder un film ou travailler tout en se déplaçant. Chacun voudra habiter dans une zone semi-rurale et donc on s’expose à un étalement urbain beaucoup plus important ».

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La multiplication des véhicules autonomes induirait donc une augmentation des kilomètres parcourus, un autre effet rebond serait la tentation pour le particulier de faire tourner sa voiture à vide plutôt que de perdre du temps à trouver une place de stationnement. Selon certaines études, la consommation énergétique du parc automobile pourrait tripler, sans compter l’impact numérique de ces nouveaux véhicules.

La solution ? Réserver les voitures autonomes à certains usages : transport collectifs, territoires ruraux

Dans certaines hypothèses, l’empreinte de ces véhicules autonomes est réduite, et la consommation énergétique du secteur des transports pourrait même baisser, à condition de réserver les voitures autonomes à certains usages, comme les transports collectifs, une mobilité à la demande réduite ou dans les territoires ruraux.

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Le véhicule autonome pourrait aussi permettre de maintenir des lignes de transports dans des zones peu denses. Les auteurs du rapport de la fabrique écologique regrettent ainsi que sur les 16 expérimentations lancées par le gouvernement français, seules deux concernent la mobilité rurale. Il est urgent selon Géraud Guibert, non pas de s’opposer au développement des voitures autonomes, mais d’ouvrir un débat sur les futurs usages de ces nouveaux véhicules.

Baptiste Gaborit

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