Arcelor Mittal, le numéro 1 mondial de la sidérurgie commence à faire de « l’acier vert » sur son site de Dunkerque. Il s’agit d’un acier dont la production a émis peu de gaz carbonique. L’objectif d’Arcelor Mittal est de diminuer ses émissions de CO2 de 30% d’ici 2030, pour ensuite atteindre la neutralité carbone en 2050.
Arcelor Mittel espère bénéficier du soutien du gouvernement via le Plan de relance
Plus de dix ans de recherche ont permis d’obtenir dès la fin de l’année la production de 30 000 tonnes d’acier vert, sur le site de Dunkerque.
90% du gaz carbonique sortent de ces hauts-fourneaux, notamment au moment de la transformation du minerai de fer en fonte, car le procédé implique l’utilisation de charbon. Arcelor Mittal veut donc réutiliser le gaz émis lors de ce procédé pour produire de l’acier.
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Pour sa décarbonation, le groupe espère bien bénéficier de fonds européens et aussi du soutien du gouvernement français dans le cadre du plan de relance. Diminuer les émissions de CO2, c ‘est aussi produire moins d’acier, et pour ça il faut réutiliser l’acier existant, autrement dit recycler la ferraille. 15% de l’acier produit par Arcelor Mittal à Dunkerque sont issus de l’acier recyclé. Le groupe veut monter ce chiffre à 30% d’ici 2022 et les travaux ont déjà commencé.
Acier vert : Le coût de production est de 30 à 80% supérieur à l’acier traditionnel
Pour toujours diminuer les émissions de CO2, un autre programme pilote est en cours sur le site de Dunkerque : celui de capter le CO2 qui sort des hauts fourneaux. D’ici 2050, Arcelor Mittal étudie aussi la possibilité de remplacer le charbon par l’hydrogène… Autant d’efforts qui augmentent forcément le coût de production de l’acier : +30 à 80%, alors que le marché est déjà très concurrentiel avec l’acier à bas prix venu de Chine et de Russie. Toutes ces expérimentations d’Arcelor Mittal, appliquées à l’échelle industrielle en Europe, vont coûter 15 à 40 milliards d’euros au groupe.
Ecoutez 3 minutes pour la planète, de Laurie-Anne Toulemont
