Moustique tigre, fourmi de feu, rats ou chenilles, ces espèces toxiques envahissantes sont un danger pour la biodiversité mais sont également à l’origine de pertes économiques considérables. Plusieurs chercheurs français ont publié hier soir la première estimation mondiale du coût de ces espèces invasives, le résultat est à peine croyable, avec près de 1300 milliards de dollars de pertes en moins de 50 ans…
Espèces envahissantes : Un coût économique qui triple à chaque décennie
Ces pertes économiques ont été calculées dans l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, la pêche mais aussi en matière de santé publique. La petite fourmi de feu a, par exemple, « entraîné une centaine de morts par an et plus de 100 000 hospitalisation, ce qui a un cout économique considérable » d’après Franck Courchamp, écologue et directeur de recherche au CNRS qui est l’un des auteurs de l’étude. Le moustique est évidemment lui aussi responsable de pertes majeures, avec près de 150 milliards de dollars depuis 1970.
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Les rongeurs coûtent environ 2 milliards de dollars de pertes agricoles chaque année en Asie, plusieurs milliards également pour le lapin en Australie. Les espèces aquatiques pèsent également beaucoup dans la balance, c’est le cas de la moule zébrée, installée dans la région des grands lacs américains et qui bouche les canalisations, coûtant 9 milliards de dollars. Plus surprenant, le chat, qui est considéré comme une espèce invasive dans quasiment toutes les îles du monde, est une des espèces qui a causé le plus d’extinctions.
Le coût des espèces envahissantes atteint 162 milliards pour la seule année 2017
Une grenouille tropicale, la grenouille de coqui, a envahi Hawaï et produit un bruit tellement assourdissant que personne ne veut acheter dans certaines zones. Vous l’aurez compris, la liste des espèces envahissantes est sans fin (14 000 dans le monde), d’où le coût de 1300 milliards de dollars qui triple toutes les décennies.
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Ce coût total a atteint 162 milliards de dollars pour la seule année 2017, et est très largement sous-estimé de l’aveu même des auteurs de l’étude. Selon eux, il va donc falloir investir beaucoup plus dans la surveillance et la gestion de ces espèces, d’autant que ces dégâts devraient augmenter dans les années à venir en raison de la hausse des échanges commerciaux qui favorisent leur importation ainsi que le changement climatique qui favorise l’installation de ces espèces toxiques.
Baptiste Gaborit
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