Les engagements des Etats sont encore très insuffisants pour ne serait-ce qu’espérer respecter les objectifs climatiques. A 4 jours de l’ouverture de la COP26 de Glasgow, c’est une nouvelle alerte qui vient de l’ONU et qui publie son bilan annuel de l’action climatique.
« A moins d’une semaine du début de la COP26, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique »
Alors que les catastrophes climatiques s’enchaînent, les actions ne suivent pas puisque les engagements des pays pris pour 2030 nous mènent pour l’instant vers un réchauffement de 2,7 degrés à la fin du siècle. On est très loin de l’objectif des 1,5 degrés fixé à Paris lors de la COP21. Selon Antonio Guterres secrétaire général de l’ONU : « à moins d’une semaine du début de la COP26, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique y compris avec les derniers engagements qui ont été faits. Ce rapport est un nouveau signal d’alarme ». Les pays devaient, avant cette COP de Glasgow, fournir de nouveaux objectifs plus ambitieux pour respecter l’objectif global de limiter le réchauffement ».
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Plus de 120 pays ont respecté ces objectifs mais ils sont, là encore, loin d’être suffisants. Selon Inger Andersen, directrice du programme des Nations unies pour l’environnement : « les nouvelles contributions nationales et les derniers engagements permettent de réduire les projections de gaz à effet de serre de 7,5% pour 2030 alors qu’une baisse de 55% est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Le monde a besoin de 7 fois plus d’ambition pour respecter la trajectoire des 1,5 degrés ».
Les pays du G20 représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde
Il faudrait en faire 4 fois plus pour tenter d’espérer limiter le réchauffement à 2 degrés car il ne s’agit là que d’engagements. L’ONU demande aux pays de se réveiller, de prendre des actions immédiates et de s’engager sur la neutralité carbone en 2050. « Les promesses de neutralité carbone de ces 49 pays permettraient de passer d’un réchauffement de 2,7 à 2,2 degrés, c’est toujours trop important mais on se rapproche de nos objectifs. Nous devons être fermes, nous devons aller vite et commencer maintenant » clame Inger Andersen .
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Il va falloir combler l’écart avant 2030 si l’on veut conserver l’espoir de limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Les solutions sont connues selon Antonio Guterres : « ils doivent venir à Glasgow avec des plans précis pour décarboner tous les secteurs, pour mettre fin aux investissements dans le charbon, pour mettre fin à toutes les énergies polluantes. Je rejoindrai le G20 ce week-end où j’appellerai tous les dirigeants à faire leur maximum ». Un G20 qui se tiendra ce week-end à Rome, avant l’ouverture dimanche 31 octobre de la COP26 à Glasgow. Les pays du G20 représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Baptiste Gaborit