Nantes accueille depuis hier et jusqu’au vendredi 24 septembre, le Forum international des énergies de la mer : Seanergy. Un congrès dédié notamment aux éoliennes en mer qui font l’actualité ces derniers mois. Les projets de parcs offshores se multiplient en France mais les contestations également.
Plus de 5 000 éoliennes marines en Europe et aucune en France
La France tente d’accélérer et de combler son retard abyssal en la matière. Il y a aujourd’hui plus de 5 000 éoliennes en mer et en activité en Europe. En France, il n’y en a aucune mais une petite dizaine de parcs sont en cours d’autorisation, soumis à une concertation ou même en construction. Michel Gioria, le délégué général de France Energie Eolienne qui rassemble les acteurs français de la filière, affirme que 3 projets sont en cours de construction. Le premier sera mis en place et raccordé au réseau à Saint-Nazaire, en 2022.
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La LPO prévoit ainsi de se battre contre le projet au large de l’île d’Oléron
C’est pour cela qu’une concertation a été lancée pour l’implantation de 3 parcs éoliens flottants en Méditerranée. Un autre parc flottant est prévu au large de Groix. Pour tous ces projets, la contestation s’organise et s’amplifie. Il y a celle des riverains, qui dénoncent la modification des paysages littoraux, les pêcheurs qui eux, craignent l’impact de ces parcs sur les stocks de poissons. Même les associations de défense de l’environnement sont inquiètes pour la biodiversité marine ou pour les oiseaux. Geoffroy Marx est responsable du dossier énergies renouvelables pour la LPO (La ligue pour la protection des oiseaux). Selon lui, « l’importance de ces impacts dépend essentiellement de la localisation des projets. Si le projet est envisagé dans des espaces vitaux d’espèces patrimoniales, il y aura des impacts importants sur les différents cortèges ».
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Et la LPO ne comprend pas le choix d’implantation de certains des parcs français. Selon Geoffroy Marx, « on pourrait citer le projet de Dunkerque par exemple, ou celui au large de l’île d’Oléron qui cochent toutes les cases. Ce sont des axes de migrations majeurs. Celui de St-Brieuc pose également problème du fait de sa localisation sur des voies de déplacements pour de nombreuses espèces marines ». La LPO prévoit ainsi de se battre contre le projet au large de l’île d’Oléron. Les pêcheurs normands eux, ont prévu une nouvelle mobilisation qui se déroulera ce vendredi 24 septembre, avec des rassemblements prévus à Cherbourg et au Havre, contre les 5 parcs offshore prévus au large des côtes normandes.
Baptiste Gaborit