Universal, le numéro un mondial de la musique va s’introduire, ce 21 septembre, en Bourse. Les investisseurs ont misé sur ce groupe appartenant à Vivendi.
« Investir dans le numéro un mondial du secteur musical est une opportunité »
La musique est une passion universelle puisque partout sur terre, les gens l’aiment. C’est le bien culturel qui est sans doute le plus facile à partager puisqu’il n’y a pas besoin de savoir lire ou de posséder un écran télé. La musique est un art majeur et il y en a pour tous les goûts. Cet art n’arrête pas de se renouveler et en même temps, il peut s’appuyer sur un héritage d’une incroyable richesse. Quand on a la possibilité d’investir dans le numéro un mondial de ce secteur, c’est une véritable opportunité. Si les investisseurs se précipitent c’est aussi parce que l’industrie musicale, que l’on disait condamnée il y a 20 ans, a su se réinventer.
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Le digital a failli tuer l’écosystème musical mais finalement la menace numérique s’est transformée en une opportunité. Au début des années 2000, le développement d’Internet et la numérisation de la musique ont facilité le piratage de celle-ci. Les ventes se sont ainsi écroulées. Avec les smartphones et le lancement de services comme Deezer, Spotify ou YouTube, on a finalement mis un walkman entre les mains de milliards de consommateurs. Des centaines de millions d’utilisateurs ont accepté de payer pour écouter de la musique gratuitement. Ainsi, l’industrie musicale a recommencé à générer des revenus très important car le marché s’est mondialisé. On passe d’un achat d’impulsion ponctuel à un abonnement. Cela crée des revenus récurrents et prévisibles et la Bourse adore.
Chaque jour, 75.000 nouveaux morceaux sont lancés
L’industrie musicale a cru qu’elle allait mourir. Aujourd’hui elle va beaucoup mieux et il y a encore des potentiels de croissance. On peut faire payer plus de personne, dans plus de pays. On peut aussi faire payer de nouvelles industries qui utilisent la musique mais qui aujourd’hui, payent peu comme les salles de gym.
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La croissance va pourtant finir par se ralentir un jour. Le vrai problème est que beaucoup de musiciens vivent mal. Le digital favorise le succès mondial ou national de quelques artistes mais les autres se partagent des miettes. Les barrières à l’entrée se sont effondrées. Il est possible de se produire sans une maison de disque, mais on lance chaque jour autant de chansons qu’en une année au début des années 80. Cela équivaut à plus de 75.000 nouveaux morceaux par jour créant un embouteillage. Difficile alors, d’émerger dans un tel bruit de fond.
David Barroux