Covid-19 : La stratégie payante de Toyota pour résister à la crise

Toyota n’est pas au sommet de la hiérarchie de l’industrie automobile par hasard. L’an dernier, la pandémie entraînant l’arrêt temporaire des usines et la fermeture de certaines concessions n’a pas affecté tant que ça son chiffre d’affaires. Avec un trou d’air comblé très rapidement, les revenus de Toyota n’ont chuté que de 8% sur l’année. Dès la seconde partie de l’année, le groupe japonais a réaccéléré très nettement et peut espérer vendre autour de 10 millions de véhicules sur son exercice fiscal 2021.

Toyota est, avec Volkswagen, le seul constructeur véritablement mondialisé

Avec son statut de premier mondial dans une industrie de coûts fixes où la taille est importante, Toyota peut être confiant pour l’avenir. Avec Volkswagen, c’est le seul acteur véritablement mondialisé, le constructeur japonais vend en effet des véhicules sur tous les continents, ce qui permet d’encaisser les chocs quand ils sont régionaux et de profiter des premiers rebonds quand la crise est mondiale.

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Toyota est un groupe qui tire les leçons des crises précédentes, et si tous les constructeurs sont aujourd’hui pénalisés par la pénurie de composants, ce n’est pas le cas pour le nippon. Après le tsunami qui avait débouché sur la catastrophe de fukushima et mis à l’arrêt plein d’usines, Toyota est l’inventeur du « juste à temps », stratégie de diversification des fournisseurs. En ce moment, ils ont donc une marge de sécurité qui va leur permettre de profiter plus que les autres de la reprise.

 

D’ici 2030, 80% des ventes de Toyota seront des voitures hybrides ou électriques

A long terme le succès n’est jamais garanti mais Toyota a un autre atout, celui d’avoir été un des pionniers de l’hybride avec la Prius lancée en 1997. Avec presque un quart de siècle d’expérience, Toyota monte en puissance avec des voitures de moins en moins polluantes qui répondent aux attentes de la majorité des consommateurs.

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Ils sont certes moins branchés que Tesla mais d’ici 2030, 80% de leurs ventes seront au moins-hybrides. Toyota proposera aussi de plus en plus d’électrique pur pour ceux qui ne veulent plus d’essence mais le constructeur japonais a déjà les modèles et la quantité pour faire face à la demande, c’est donc ce qui devrait les aider à faire 20 milliards d’euros de bénéfices cette année, et avec 20 milliards annuels, l’avenir est radieux.

David Barroux

 

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