Renault et Fiat veulent se marier ! Cette incroyable alliance donnerait naissance à un groupe gigantesque avec environ 15 millions de véhicules vendus par an. Cela serait une alliance mondiale, forte en Europe, en Chine, aux Etats-Unis avec un incroyable porte-feuille de marques de Renault à Fiat en passant par Chrysler, Nissan, Mitsubishi, Jeep, Alfa Roméo, Infiniti, Dacia, Datsun et encore plein d’autres. Une quinzaine de marques au total
Est-ce que cela a un sens d’être si gros ?
L’automobile a toujours été une industrie de coûts fixes. Pour gagner plus, il faut partager les investissements dans les usines, les nouveaux modèles et les technologies. Or, nous sommes à un moment absolument unique avec le boom attendu de la voiture électrique et autonome. Les cartes peuvent donc être rebattues et il faut investir massivement. En mutualisant les investissements Renault et Fiat peuvent donc être plus efficaces et peser plus peser sur les fournisseurs pour bénéficier des meilleurs conditions d’achats des pièces. C’est comme cela qu’ils peuvent préserver leurs marges.
Qu’est-ce qui rend ce deal compliqué ?
D’une part, cette alliance ferait des Agnelli, les actionnaires historiques de Fiat les premiers actionnaires du nouveau tandem. Et même si on nous vend un mariage entre égaux, en cas de problème ce seront les Italiens qui devront décider. Il faudra savoir qui dirige le nouvel ensemble.
D’autres part, où sera situé le siège social ? Quelles usines seront fermées s’il faut réduire les capacités ? Il faut donc voir si Nissan, qui aujourd’hui veut surtout régler ses propres problèmes verra d’un bon œil cette fusion. Un mariage à deux, c’est déjà compliqué, alors à trois…
David Barroux