Raymond Soubie était l’invité de la matinale de Radio Classique. Le président du cabinet de conseil Alixio et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy explique que le retrait du « quoi qu’il en coûte » va se faire progressivement, mais il ne sera probablement pas sans conséquences.
Aides de l’Etat : déjà 230 milliards d’euros dépensés
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a annoncé hier la fin du « quoi qu’il en coûte », ce qui signe la fin des aides économiques généralisées. Une bonne nouvelle selon Raymond Soubie qui estime que le gouvernement n’est pas en mesure d’assumer cette politique plus longtemps.
A lire aussi
En effet l’Etat a déjà dépensé 230 milliards d’euros pour soutenir les secteurs économiques touchés par la crise sanitaire, ce qui correspond à près de 10% du produit intérieur brut (PIB) français, souligne-t-il.
30 août : le « quoi qu’il en coûte » prendra fin
A partir du 30 août, les secteurs se portant mieux comme celui des travaux publics ne recevront plus d’aides, mais si des entreprises censées aller bien se trouvent en situation de difficultés, l’Etat pourra toujours intervenir, explique Raymond Soubie. Ne seront pas concernés par cette mesure les secteurs encore fragiles comme l’évènementiel, la restauration ou l’hôtellerie, précise-t-il. D’après le président d’Alixio, le retrait du « quoi qu’il en coûte » se fera donc progressivement. Pourtant, le passage des aides massives à des aides plus ciblées aura probablement des conséquences, pointe Raymond Soubie.
A lire aussi
« Toutes les faillites qui ont été prédites au début de la crise sanitaire risquent de se produire maintenant », poursuit-il. D’autant que les petites et moyennes entreprises se portent globalement moins bien que les grandes entreprises, y compris dans les secteurs censés aller mieux, ajoute-t-il. Or, « l’Etat devra certainement intervenir auprès des petites entreprises qui, autrement, iront à la faillite », assure l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy.
Alexandra Legrand