La SNCF fête les 40 ans du TGV, comment expliquer son succès ?

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Le TGV est un incroyable succès tricolore. En 40 ans, la SNCF a investi une centaine de milliards d’euros et construit un réseau de 2700 kilomètres qui dessert plus de 200 gares. Emmanuel Macron va fêter ce 17 septembre, les 40 ans du TGV.

Avec les Ouigo, la SNCF relance la demande

Le Covid-19 est une crise conjoncturelle. Elle pèse sur les voyages et surtout sur les déplacements professionnels qui remplissent la première classe. La demande va donc repartir puisque la SNCF a développé une offre low-cost avec les Ouigo et la politique tarifaire a été revue. Le train est un moyen de transport pratique et perçu comme plus écologique que l’avion. Le réseau TGV ne va donc plus tellement évoluer en France car aujourd’hui, la priorité est de réinvestir dans les lignes du quotidien qui ont été trop longtemps délaissées pour investir dans la grande vitesse. Sous la pression de Bruxelles, il y aura peut-être de la concurrence, ce qui pourrait aussi stimuler la demande. L’avenir s’annonce bien pour le TGV.

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Alstom : un champion du rail

Le TGV a redessiné la géographie française. Il a mis Lyon et la Bretagne à deux heures de Paris, Bordeaux à peine plus, Marseille à trois heures. On peut maintenant traverser le pays dans les deux sens en une journée. Cela a bouleversé nos week-ends et notre vie professionnelle. Le boom du télétravail et de la vie un peu plus à la campagne, va être rendu possible par le TGV. Il y a aussi un peu de nostalgie qui nous rappelle que dans les années 70, la France était une grande puissance. L’Etat pouvait planifier la commande publique et développer une nouvelle industrie. Aujourd’hui, on manque de vision sur le long terme car la SNCF reste considérablement endettée et trop lente à se réformer. Si Alstom est resté un champion du rail, il n’a pratiquement pas exporté le TGV. La grande vitesse qui avant, n’était qu’en France et au Japon, est devenue une évidence en Europe. Aujourd’hui, même les Américains en parlent.

David Barroux

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