Jean Castex : Les trains de nuit séduisent-ils quelqu’un d’autre que le Premier Ministre ?

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Le Premier ministre a embarqué hier à 20h52 de la Gare d’Austerlitz à Paris pour arriver ce matin à 9h11 à Nice. Jean Castex l’a dit, il aime les trains de nuits, un mode de transport écolo, économique et avait promis qu’il serait à bord du premier train lors de la tentative de relance de la liaison Paris-Nice.

Trains de nuit : Seulement 19 euros pour Paris-Nice en siège inclinable

Le train de nuit permet d’économiser une nuit d’hôtel pour le client mais n’est pas vraiment une activité rentable. La SNCF avait donc arrêté presque toutes les lignes sauf Paris-Briançon, Paris-Rodez et Paris-Venise. Les avantages du train de nuit sont son prix, seulement 19 euros pour Paris-Nice en siège inclinable et le fait que comme le fret ils peuvent emprunter le réseau ferroviaire quand les autres trains ne roulent pas. L’inconvénient, c’est le temps qu’ils prennent, on parle de 12 heures depuis Paris pour rejoindre la Côte d’Azur. En plus de cela, ils ne sont pas très confortables, les wagons sont anciens, et le service à bord n’est pas développé.

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A part les grands départs en vacances, ces trains ne sont souvent pas très rempli, donc pas très rentable. Mais le gouvernement a quand même de nouvelles ambitions pour ce mode de transport, et y alloue de nouveaux moyens. L’ambition est même européenne car en Allemagne, en Autriche et en Belgique on cherche aussi à relancer les couchettes. Dans les années qui viennent, on parle de remettre en service des Paris-Vienne, Paris-Berlin ou même Zurich-Barcelone.

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En France, le gouvernement pousse pour lancer des liaisons entre villes de provinces. Cette offre de trains sera subventionnée par les pouvoirs publics pour favoriser la rénovation ou la modernisation du matériel roulant et en finançant les billets à hauteur de presque 100 euros par passager au nom de la desserte du territoire et de la lutte contre le réchauffement. Mais pour que les trains de nuits séduisent plus que Jean Castex il faudra une vraie demande et un gouvernement prêt à couvrir durablement les pertes, car si l’on cherche à pousser le fret ferroviaire les entreprises préfèrent toujours la voiture ou l’avion.

David Barroux

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