Enrique Martinez, PDG de Fnac Darty : L’exception culturelle française

Céline Kajoulis

Cette semaine, dans Secrets de dirigeants, Céline Kajoulis nous propose une rencontre avec Enrique Martinez, le PDG de Fnac Darty.

C’est l’un des rares dirigeants européens à la tête d’un grand groupe tricolore

Il est l’un des fournisseurs officiels du Père Noël. Premier libraire et premier disquaire de France, le groupe qu’il dirige aurait pu disparaitre pendant la crise du Covid, et pourtant, il en est sorti renforcé. Enrique Martinez est né en Espagne aux débuts des années 70. Il est d’ailleurs l’un des rares dirigeants européens à la tête d’un grand groupe tricolore, une sorte d’exception culturelle française. Repéré il y a plus de 20 ans, alors qu’il dirigeait un magasin de jouets au Portugal, il a fait ses classes en passant par toutes les étapes jusqu’à devenir le grand patron de la Fnac. Discret et attachant, il évolue à la fois dans le milieu culturel, l’univers économique et forcément celui du pouvoir politique. Un destin de conquistador qui a basculé en juillet 2017, lorsqu’il devient le directeur-général de l’enseigne.

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Les phrases-clés d’Enrique Martinez

« Je pense que c’est assez sain de se rendre compte des difficultés. Être assez conscient et lucide mais pas pour autant baisser les bras. Au contraire, ça nous donne la motivation pour aller de l’avant. Et quand on est courageux et quand on est entouré de personnes qui ont aussi envie, les obstacles sont là et on les connaît. Ce sont des choses que l’on apprend dans la vie, on ne peut pas éviter les problèmes mais il faut y faire face« .

« On a été le premier grand groupe à avoir un Prêt Garanti par l’Etat (PGE), et heureusement pour nous, on a été les premiers à le rembourser parce que nous n’en avons pas eu besoin. Mais le fait de l’avoir, ça nous a permis de dormir beaucoup mieux ! »

Sa playlist du moment

« En voiture, on est pris en otage par les enfants ! En ce moment, ils ont découvert le spectacle Emilie Jolie, on l’écoute presque en boucle. J’ai réussi à leur faire aimer la musique d’Arcade Fire. Et moi j’ai un chanteur espagnol que j’aime beaucoup, quelqu’un qui est magnifique, qui a un parcours de liberté dans les années 70, Joaquín Sabina. Dans le domaine lyrique, j’ai adoré le Don Carlo, en français, que j’ai entendu à l’Opéra à Paris. Et on arrive à Noël, alors je recommande Frank Sinatra ».

 

Céline Kajoulis


 

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