Le livre fait de la résistance ! Pendant le confinement, la fermeture des librairies a bien sûr fait très mal à l’édition mais depuis que les libraires ont rouvert leurs portes et que les lecteurs ont le droit de faire des courses, les ventes de livres ont explosé comme jamais.
Les ventes de livres ont bondi de 45% en juillet
Au pire de la crise, le chiffre d’affaires de l’édition avait reculé de 70%, mais depuis le mois de mai le marché a rebondi de 15%. Et il y a eu des mois extraordinaires comme juillet avec un bond de 45% des ventes en librairies. C’est un peu Noël en été. Il y a d’abord un effet rattrapage. Pendant des semaines les Français ont vécu cloîtrés et ils n’avaient peut-être pas la tête à lire.
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Ensuite, ils ont dû recommencer à lire des classiques qui étaient dans leurs bibliothèques, et quand a sonné l’heure du déconfinement, ils ont peut-être repris un peu goût à la lecture et les ventes ont en plus été tirées par la multiplication des nouveautés. Tous les éditeurs avaient suspendu les lancements pendant le confinement mais du coup on a eu comme une rentrée littéraire au début de l’été. Et cela a créé un cercle vertueux.
Assiste-t-on à un début de lassitude du digital ?
Il est trop tôt pour affirmer que ce rebond du livre sera durable. Les bibliothèques ont toujours été pleines de livres que des gens achètent et ne lisent jamais. Pour que les ventes continuent à bien se tenir, il faudrait que le goût pour la lecture se confirme sur la durée. Et ce n’est pas gagné d’avance car le marché du livre a plutôt tendance à reculer doucement. Il avait même chuté de plus de 4% en 2018. Si on veut être plus optimiste, on peut quand même se dire que cette petite renaissance du livre n’est pas qu’un phénomène français.
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En Angleterre aussi par exemple les ventes sont très bonnes. On assiste peut-être à un début de fatigue du digital. On passe déjà notre journée devant des écrans pour le travail. Peut-être que certains commencent à se dire que basculer tous les soirs sur l’écran de Netflix c’est fatiguant et qu’un bon livre au coin du feu c’est quand même pas mal. Attendons de voir comment se passe la saison des prix littéraires mais nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise.
David Barroux