L’annonce du reconfinement par Emmanuel Macron est un nouveau coup dur pour les entreprises. La crise du Covid 19 continue à affaiblir les entreprises, même si le choc devrait être moins dur qu’en mars.
Un confinement moins dur que le premier pour les entreprises
La bonne nouvelle relative, est que ce confinement n’est pas un saut dans l’inconnu. Les entreprises ont eu le temps d’apprendre et de se préparer. Le choc va être violent mais un peu moins qu’en mars dernier.
A lire aussi
Sur le front de l’offre comme de la demande, les usines peuvent tourner, beaucoup de métier de services ont prouvé qu’ils pouvaient fonctionner avec le télétravail et une bonne dose de digital. Du côté consommation, il y aura beaucoup d’achat en ligne. Il n’y aura pas de panique dans les supermarchés. Les patrons, les salariés et les consommateurs savent tous à quoi s’attendre.
Pour certaines entreprises, ce deuxième confinement peut être le coup fatal
Il y a un paradoxe car le choc sera peut-être collectivement moins douloureux mais il risque de faire individuellement beaucoup plus mal à certains. Le premier confinement avait frappé une économie en croissance et des entreprises qui allaient globalement bien. Le reconfinement va frapper de plein fouet des entreprises qui pour certaines sont déjà très affaiblies.
A lire aussi
Un virus tue plus un corps malade qu’un corps sain, il en est de même pour les entreprises. Celles qui ont déjà un genou à terre risquent de mettre le second et auront beaucoup de mal à se relever le jour ou l’économie va repartir.
Amazon pourrait être le grand gagnant de ce confinement
Il y a des secteurs plus exposés que d’autres. La restauration, l’hôtellerie, le tourisme, l’aérien, la culture… vont globalement et individuellement souffrir car on ne peut pas survivre longtemps quand on a plus de chiffre d’affaires. Dans les boutiques, le reconfinement va faire surtout mal à la mode. Dans le textile, les ventes ont déjà chuté de 15% en dix ans. Elles sont en recul de 20% depuis le début de l’année et ce qu’on n’achète pas aujourd’hui on l’achètera peu demain.
A lire aussi
Il n’y aura pas de rattrapage et le confinement arrive en pleine saison d’hiver cruciale. Les manteaux et les pulls se vendent plus cher que les tee-shirts et les jupes. Pour les magasins de jouet c’est pareil. La période d’avant Noël est majeure. Si les fermetures se prolongent, Amazon va tout rafler. Mais dans tous les secteurs la règle de base est que les faibles sont très exposés. Ceux qui avaient de bonnes marges, un bon matelas de cash et un actionnariat solide vont souffrir. Mais ils vont s’en sortir, pas les autres.
David Barroux
