Choose France 2023 : Une moisson prometteuse qui signe la réindustrialisation du pays

Michel Euler/AP/SIPA

Plus de 200 dirigeants de grands groupes internationaux, dont Elon Musk, se retrouvent aujourd’hui à Versailles pour le sixième sommet Choose France. Une édition qui s’annonce particulièrement riche en projets d’investissements étrangers.

On attend près d’une trentaine de projets pour un total de 13 milliards d’euros, ce qui serait un record. Jamais depuis la création de Choose France, la moisson n’aura été aussi bonne. Alors bien sûr, ce sommet est une vitrine et il faut mettre ce qu’on y voit en perspective.

Si la France marque des points en attirant toujours plus d’investisseurs internationaux, elle n’est pas la seule. Au moment où le taïwanais ProLogium officialisait son investissement de 5 milliards à Dunkerque, son concurrent le suédois Northvolt confirmait son intention de faire de même en Allemagne. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous sommes dans la course, signe que la réindustrialisation du pays est une réalité.

L’Allemagne aurait promis presque 7 milliards d’euros à Intel pour obtenir l’installation de sa gigafactory

Le gouvernement ne divulgue pas le montant des subventions publiques qui accompagnent ces investissements. Il ne faut toutefois pas être naïf. C’est un critère important pour les groupes internationaux et on peut le regretter. Mais c’est inévitable tant la bataille mondiale pour la localisation des usines du futur est vive.

L’Allemagne par exemple aurait ainsi promis près de 7 milliards d’euros à Intel pour le convaincre d’implanter sa gigafactory européenne de fabrication de puces électroniques à Magdebourg. Et on sait que les Etats-Unis sont prêts à accorder plusieurs centaines de milliards de dollars de subventions pour attirer sur leur territoire les usines de l’industrie verte.

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C’est pourquoi, le projet de crédit d’impôt vert annoncé jeudi dernier par Emmanuel Macron est si important. Car s’il est évidemment insuffisant pour rivaliser avec les moyens déployés par Washington, c’est une arme indispensable pour attirer les projets européens. Une charge de plus pour nos finances publiques, mais aussi, on peut l’espérer un investissement pour l’avenir.

François Vidal

 

 

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