Ce service est un peu le sur-mesure du e-commerce. Un avantage du commerce à distance, sans les inconvénients de ne pas pouvoir être vraiment sûr de ce que l’on achète.
Carrefour teste déjà ce service dans quelques magasins en France
Ce service existe par exemple pour les grands magasins qui proposent aux fans de la mode, de pouvoir déambuler virtuellement dans les allées d’une boutique via un vendeur équipé d’une caméra. Celui-ci montre des articles et achète ce que le client souhaite. Carrefour veut amener ce service au niveau des courses du quotidien. La promesse est de faire mieux que le drive car il ne permet pas toujours d’acheter ce que l’on veut et on ne peut rien rajouter au dernier moment dans la liste d’achat. 20 000 articles sont disponibles contre seulement 10 – 12 000 via Internet.
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Grâce aux « personal shoppers » on peut ainsi se débarrasser de la corvée des courses puisque quelqu’un d’autre le fait pour le client et le livre dans les 3 heures. Pour l’instant, Carrefour teste cela dans quelques magasins en France. Pour n’en citer que quelques un, l’hyper de la Porte d’Auteuil et un supermarché dans le 7ème arrondissement de Paris s’y sont mis. Il faut d’abord voir s’il y a une demande avant d’étendre plus largement ce service dans les autres magasins. Certains articles sont vendus un peu plus cher que lors de courses standards, la livraison elle, coûte 7 euros.
En Roumanie ce service représente déjà 10% de l’activité de certains supermarchés
Carrefour a déjà déployé ce service à l’étranger, en Roumanie par exemple et il y a bel et bien une demande. Le consommateur est gourmand de services, une fois qu’il a goûté à quelque chose qui lui simplifie la vie, il peut, s’il en a les moyens, s’habituer et devenir un client récurent. Pour Carrefour la menace est claire : s’ils n’offrent pas cette prestation quelqu’un d’autre le fera.
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Aux Etats-Unis des start-up se sont lancées avec ce service. Elles envoient quelqu’un faire vos courses mais le risque pour le distributeur est qu’il ne voie plus son client. Si ces services prennent de l’importance, ils risquent d’aller voir les distributeurs en souhaitant pouvoir bénéficier d’une commission en tant qu’apporteur d’affaires. Ce service va sans doute séduire avant tout les clients les plus aisés, qui ont tendance à avoir des paniers moyens plus élevés. Payant en Roumanie, il représente déjà 10% de l’activité de certains supermarchés. C’est donc une vraie niche avec un potentiel de croissance. Le pari vaut le coup d’être tenté.
David Barroux