Apple a franchi cette semaine la barre des 3 000 milliards de dollars en bourse, mais on a l’impression que c’est toute la tech américaine qui flambe. On garde tous en mémoire le gigantesque krach de la bulle internet du début du siècle.
Apple, Google, Amazon, Tesla ou Meta Facebook qui flambent en Bourse gagnent des milliards
En 2000, Le marché c’était alors effondré et de nombreux investisseurs avaient perdu leur chemise. Le Nasdaq new-yorkais s’était quand même effondré de presque 80% en deux ans. Et depuis deux trois ans, il y a des progressions boursières impressionnantes qui peuvent faire peur. Apple a bondi de 75% en 2020 et de 30% en 2021. Tesla a fait +783% en 2020. Microsoft presque deux années de suite à +50%. Et Google Alphabet a encore bondi de 65% sur les douze derniers mois. Mais nous ne sommes pas pour autant dans la même situation qu’au pic de la bulle Internet. Les valorisations sont peut-être un peu trop élevées, on pourrait avoir une correction boursière un jour mais les entreprises qui flambent aujourd’hui à Wall Street n’ont rien à voir avec celles de l’an 2000.
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La principale différence c’est qu’en 2000 il suffisait de dire qu’on s’appelait bidule.com ou machin.com pour valoir des milliards en bourse. On avait à peine besoin d’un business plan et encore moins de profits. Il y avait des petits margoulins qui ont été condamnées pour arnaque. Aujourd’hui les Apple, Google, Amazon, Tesla ou Meta Facebook qui flambent en Bourse gagnent des milliards, dégagent des marges colossales et ont encore de très importants réservoirs de croissance. On n’est pas dans une bulle généralisée mais dans un marché boursier qui récompense les meilleurs. Peut-être un peu trop mais ce sont des entreprises avec des fondamentaux extrêmement solides.
Tesla a vendu presque un million de voitures en 2021
La bourse pourrait donc continuer de sourire aux valeurs de la tech américaine, même s’il y a toujours une part d’incertitudes. Mais les géants actuels ont plein d’atouts, ils ont accumulé une force de frappe financière, un trésor de guerre considérable. Ça leur permet de racheter des concurrents, d’embaucher plein d’ingénieurs et de multiplier les projets. Leur deuxième atout, c’est qu’ils ont de gigantesques bases de clients. Il y a un milliard de gens sur terre qui ont un iPhone et qui changent en plus régulièrement tout en restant fidèle. Un peu pareil pour Tesla. L’entreprise a vendu presque un million de voitures l’an dernier. C’est 87% de plus en un an. Et à ce rythme-là, elle doublera BMW ou Mercedes dans deux trois ans, même si un accident reste toujours possible. Dans la tech, il peut toujours y avoir une forme d’innovation de rupture qui rebat les cartes mais le principal risque qui guette la tech américaine c’est peut-être qu’elle est si puissante que les autorités de la concurrence, l’anti-trust, pourraient finir par leur mettre des bâtons dans les roues.
David Barroux