Amazon accélère sur le front de la vidéo en pariant sur la production française. Netflix, Disney+ et Canal+ sont prévenus. Il va falloir compter avec Amazon dans la vidéo. Le géant du e-commerce a signé la semaine dernière un incroyable contrat à un milliard de dollars par an pour devenir le diffuseur exclusif de certains matchs de football américains. Et maintenant, il annonce qu’il a l’intention de produire beaucoup plus de films, de séries, de spectacles ou d’émissions spécifiquement pour la France.
Pour Amazon, les films et séries made in France sont un produit d’appel
Amazon produira au moins dix films, séries, spectacles ou émissions tous les ans et il ne s’interdit pas d’investir aussi dans le sport. Il a déjà raflé des exclusivités pour le prochain Roland Garros et va faire une suite en série de l’Auberge Espagnole de Klapisch, et il aura le prochain film de Mélanie Laurent qui ne sortira même pas sur grand écran. Pourquoi Amazon mise autant sur son service vidéo ? On pourrait dire qu’il n’a pas le choix car au nom de la défense de l’exception culturelle, la loi française l’oblige à investir dans du contenu tricolore.
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Mais en réalité la vidéo pour Amazon, c’est un produit d’appel. Ce n’est pas un service qui a vocation à être rentable tout seul. C’est un « plus » produit qui a pour objectif de générer de la préférence. En gros, si vous vous abonnez au service Amazon Prime pour environ 50 euros par an, vous aurez des avantages et des services. Des livraisons illimitées et gratuites, de la musique et de la vidéo. L’ambition est de séduire et de fidéliser les clients qui sont les plus rentables car une fois qu’un client a souscrit un abonnement au service Prime, il consomme plus et plus souvent chez Amazon.
Amazon ne facture pas en France le vrai prix des livraisons ou de son service vidéo
Les concurrents accusent Amazon de concurrence déloyale car le service Prime est bradé. Amazon ne facture pas en France le vrai prix des livraisons ou de son service vidéo. Mais c’est une arme de conquête. Le groupe a misé sur le foot en Angleterre et ça a dopé sa popularité. Il a maintenant plus de 150 millions de clients Prime dans le monde, pas loin des 200 millions d’abonnés à Netflix. Amazon a des moyens et va dépenser de plus en plus. Et puis un jour, les prix augmenteront. Aux Etats-Unis, le service Prime ne coute pas 50 euros mais 150 dollars (126 euros) …
David Barroux
