Les subventions au spectacle vivant seront conditionnées au respect d’ « engagements » formels contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, indique Roselyne Bachelot. La ministre de la Culture a dévoilé dans Le Parisien les grandes lignes d’un plan de lutte spécifique présenté ce jeudi.
Roselyne Bachelot : « créer un dispositif de signalement efficace et traiter chaque témoignage »
« Pour toutes les structures du spectacle vivant subventionnées par le ministère (…), les aides seront conditionnées au respect de 5 engagements » contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels (VHSS), a déclaré Roselyne Bachelot dans une interview publiée dans Le Parisien alors que ce plan de lutte spécifique a été dévoilé ce jeudi. En plus de se conformer au code du travail, il s’agit de « créer un dispositif de signalement efficace et traiter chaque témoignage », « former dès 2022 la direction et l’encadrement au recueil de la parole et à la gestion de situations de VHSS ».
A lire aussi
Les 1249 structures actuellement subventionnées (pour 270 millions d’euros) devront également « sensibiliser formellement les équipes et organiser la prévention des risques, et engager un suivi et une évaluation des actions », a indiqué la ministre de la Culture, précisant qu’ « un point sera fait avec chaque structure à la fin de chaque période de subvention ».
Présentation de l'extension du plan de lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels dans le spectacle vivant. @R_Bachelot
Plus d'informations ➡️ https://t.co/Dj83VOxYkw pic.twitter.com/rcqSnlbRvV
— Ministère de la Culture (@MinistereCC) November 25, 2021
Roselyne Bachelot se dit également confiante pour les structures qui ne dépendent pas des subventions publiques
Sont principalement concernés par ces engagements les scènes nationales, les centres dramatiques nationaux, les centres chorégraphiques, mais aussi les festivals, les lieux et les compagnies soutenues. Structures qui dépendent des subventions du ministère. Concernant les autres, Roselyne Bachelot se dit confiante car, selon elle « le mouvement sociétal est continu, général et extrêmement puissant, il sera de plus en plus dur d’en faire fi « . Ce plan permettra de « donner les outils pour mettre fin à l’omerta, parce qu’il faut bien l’appeler comme cela, qui a protégé un certain nombre de prédateurs », espère la ministre. La prochaine étape sera la tenue du comité interministériel pour l’égalité au cours duquel seront présentés les plans dans les secteurs des arts visuels et du livre, en janvier prochain
Philippe Gault (avec AFP)