Renaud Capuçon : « Le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence a fait évoluer beaucoup de choses sur le plan social »

Crédits : Audoin Desforges

Le Festival de Pâques d’Aix-En-Provence se tient jusqu’au 16 avril. Renaud Capuçon, violoniste virtuose, cofondateur et directeur artistique était l’invité de la matinale de Renaud Blanc sur Radio Classique.

 

Grâce à Génération @ Aix, de jeunes musiciens sont parrainés par des artistes plus aguerris

Le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence fête ses 10 ans cette année !

Oui c’est une belle aventure, née d’un rêve. On a réussi à maintenir ces 10 ans, malgré le Covid et ces deux années très difficiles. Je tiens à remercier notre soutien, le CIC, qui est resté à nos côtés. Et c’est magnifique de pouvoir être accompagné par Radio Classique ! Nous avons la volonté de ne pas voir trop grand et d’évoluer de façon progressive. Ce qui nous tient surtout à cœur, c’est d’avoir fait bouger beaucoup de choses sur le plan social, avec des concerts dans la région et dans des endroits où le public est empêché. Il n’y a pas que des grands noms et des grands musiciens dans ce festival.

Il y a les grands musiciens, et de jeunes artistes en devenir. Vous aimez mêler les différentes générations.

Il y a des jeunes musiciens qui sont nés ici musicalement, et cette année, on les fait tous revenir. Nous avions créé cette formule Génération @ Aix : de très jeunes musiciens parrainés par des artistes un peu plus âgés ou un peu plus aguerris. Edgar Moreau par exemple, qui avait 15 ans au début du festival a désormais 25 ans, et c’est devenu une star. C’est formidable d’avoir ces 30 jeunes ou moins jeunes qui seront réunis pour 3 concerts.

Renaud Capuçon, vous jouez ce soir avec votre ami le pianiste Igor Levit ?

Oui, et cela fait d’ailleurs partie des choses importantes de ce festival : la présentation d’un musicien, parfois très connu ailleurs et moins connu en France par exemple. Igor Levit est un véritable phénomène en Allemagne, en Autriche, en Suisse, et c’est la première fois qu’on joue ensemble en France. Mon rôle est aussi d’aider à accélérer la reconnaissance de certains musiciens qui sont pourtant des stars ailleurs.

 

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Est-ce facile de diriger un festival et en même temps de devoir se concentrer pour plusieurs concerts ?

Oui, cela fait partie du jeu et c’est le grand bonheur de ce rôle. Je le fais depuis très longtemps parce que j’avais un autre festival à Chambéry, dans ma ville natale. C’est dans mon ADN, je le fais depuis toujours, alors associer ces deux rôles me procure de grandes joies.

Aix-en-Provence, c’est en quelque sorte le début de l’été pour vous, Renaud Capuçon ?

C’est surtout un bain de jouvence musical extraordinaire. Hier, il y avait un concert sublime de Seymon Bychkov avec l’Orchestre Philharmonique Tchèque, la veille on a pu écouter Ivan Fischer, Martha Argerich arrive dans quelques jours, comme René Jacobs et Christophe Rousset. C’est assez extraordinaire d’accueillir dans cette ville magique des musiciens de cette trempe.

 

 

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