Un rêve s’accomplit… Un jardin secret renait avec ses couleurs luxuriantes et intimistes à la fois, ses parfums enivrants sous les doigts de François-Frédéric Guy.
L’imaginaire poétique de François-Frédéric Guy associe dans sa respiration fantaisie et rigueur
Pour son premier enregistrement consacré à la musique de Chopin, l’interprète a choisi un piano Pleyel de 1905, sublime instrument restauré aux ateliers des Pianos Balleron. Les pièces réunies dans cet album agissent comme autant de souvenirs d’enfance. Il aura donc fallu une longue attente et « l’opportunité » d’un confinement pour que ce disque puisse voir le jour dans l’acoustique splendide de l’Arsenal de Metz. Mais qu’on ne compte pas sur le pianiste, si passionné par l’univers de la musique de notre temps, pour renoncer à̀ la dimension révolutionnaire de l’écriture de Chopin (la fameuse Etude op. 10 n° 12 « Révolutionnaire » est naturellement inscrite au programme) ! Celle-ci a fondé le répertoire du piano moderne.
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L’imaginaire poétique de François-Frédéric Guy associe dans sa respiration fantaisie et rigueur ; il dialogue avec un instrument aux timbres uniques et ensorcelants. Ce récital, qui rend hommage aux grands maitres du début du XXème siècle, fait revivre un art du chant que l’on croit si simple tant la clarté et la fluidité s’imposent avec naturel. « Cacher l’art par l’art même » : n’était-ce pas la devise de Jean-Philippe Rameau ? Elle est aussi celle de François-Frédéric Guy !
Jérémie Bigorie
Frédéric Chopin : Secret Garden. François-Frédéric Guy, piano. La Dolce Volta (2 CD)
Décernés chaque semaine, les Trophées Radio Classique priment un nouvel album, mis à l’honneur notamment dans l’émission « Tous Classiques » de Christian Morin.