Decca célèbre le chef Herbert Blomstedt

L’intégralité des enregistrements du grand chef d’orchestre Herbert Blomstedt pour le label Decca sont réunis en un superbe coffret de 33 disques.

Né aux Etats-Unis de parents suédois en 1927 – ce qui fait de lui, à 95 ans, le doyen des chefs en exercice -, Herbert Blomstedt étudie à Stockholm et Uppsala tout en prenant des cours directions d’orchestre à la Juilliard School de New York.

Il reçoit les conseils d’Igor Markevitch à Salzbourg et de Leonard Bernstein à Tanglewood. Il dirige de nombreux orchestres scandinaves, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre de la NDR et le Symphonique de San Francisco dont il sera le directeur musical de 1985 à 1995 avant d’occuper le même poste au Gewandhaus de Leipzig, de 1998 à 2005.

Herbert Blomstedt est également un très grand interprète du répertoire austro-allemand

De confession adventiste, Blomstedt ne répète jamais les vendredis soir ou les samedis, jour de sabbat dans l’Eglise adventiste du septième jour. Toutefois, les concerts programmés sont pour lui davantage une expression de sa foi religieuse qu’un travail ordinaire.

Ses intégrales des Symphonies de Carl Nielsen et son anthologie de la musique orchestrale de Paul Hindemith sont considérées comme des références. Il est également un très grand interprète du répertoire austro-allemand : Beethoven, Mendelssohn, Schubert, Bruckner et Richard Strauss sont ses musiciens favoris.

Parmi les moments forts : l’enregistrement de Carmina Burana de Carl Orff

Ses enregistrements pour Decca sont réunis pour la première fois dans une édition intégrale totalisant 33 disques. Ils mettent en valeur sa collaboration avec les Orchestres de San Francisco et du Gewandhaus de Leipzig.

Parmi les moments forts, figurent l’enregistrement de Carmina Burana de Carl Orff (récompensée par un Grammy), ses interprétations inspirées des poèmes symphoniques de Richard Strauss (Une vie de héros, Ainsi parlait Zarathoustra) et des cycles symphoniques consacrés aux nordiques Sibelius et Nielsen.

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La lecture du chef trouve l’équilibre entre fluidité et rugosité, entre finesse du détail et puissance d’ensemble. Les tempos sont larges mais habités, sans stagnation, et savent fédérer les énergies. Quant à l’Orchestre de San Francisco, c’est peu dire qu’il s’y montre au meilleur de sa forme !

Jérémie Bigorie

Décernés chaque semaine, les Trophées Radio Classique priment un nouvel album, mis à l’honneur notamment dans l’émission « Tous Classiques » de Christian Morin.

 

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