Le violoncelliste Jean-Marie Gamard est décédé le 12 février, à l’âge de 78 ans. Soliste, chambriste, musicien d’orchestre et pédagogue, il aura exploré toutes les facettes de son instrument. Hommage à un musicien qui a marqué toute une génération de violoncellistes.
Jean-Marie Gamard a été violoncelle solo à l’Opéra de Paris pendant 20 ans
Formé auprès d’André Navarra au Conservatoire de Paris, il y apprend les secrets d’une sonorité pleine et chaude. Celle que transmettent à l’époque les piliers de l’école française du violoncelle, comme Paul Tortelier, Pierre Fournier, ou encore André Navarra lui-même. En 1972, Jean-Marie Gamard devient violoncelle solo à l’Opéra de Paris. Un poste prestigieux qu’il occupera pendant vingt ans. Sous la baguette du chef d’orchestre Paul Kuentz, il a aussi enregistré certains monuments du répertoire du violoncelle (Concertos d’Haydn, Saint-Saëns, Schumann…). Chambriste à ses heures, il rejoint en 1978 le Quatuor Via Nova, fondé par le violoniste Jean Mouillère.
A lire aussi
Christian-Pierre La Marca fait partie de ses nombreux élèves au CNSM de Paris
Il laisse surtout le souvenir d’un professeur marquant. Au CNSM de Paris (où il enseigne de 1983 à 2006) et au CRR de Rueil-Malmaison, il a formé toute une génération de musiciens. Certains mènent une carrière de soliste, comme Christian-Pierre La Marca ou Sébastien Hurtaud. D’autres ont intégré de grand orchestres : Solène Kermarrec au Philharmonique de Berlin, Jérôme Fruchart au Concertgebouw d’Amsterdam, Alexandre Lecarme au Symphonique de Boston, Cyrille Lacrouts à l’Opéra de Paris, etc. A ses élèves, il a transmis le précieux flambeau de l’école française du violoncelle, qui rayonne aujourd’hui aux quatre coins du monde. Francis Drésel lui rendra hommage jeudi 18 février à 23h, dans l’émission « Discoportrait ».
Sixtine de Gournay