Le contre-ténor Damien Guillon est l’invité du Journal du Classique, à l’occasion de la publication de son album « Lamento » avec l’ensemble Café Zimmermann chez Alpha.
Lamento questionne sur la douleur face à la mort et la fragilité de l’existence
C’est un programme particulièrement poignant que vient de nous offrir Damien Guillon avec l’ensemble Café Zimmermann. Il est ici question de la douleur face à la mort et la fragilité de l’existence telle que les compositeurs allemands l’ont exprimée au cours de ce XVIIème siècle marqué par la guerre de trente ans et les épidémies. De Schmelzer à Biber en passant par quelques oncles de Jean-Sébastien Bach ou des compositeurs oubliés tel Christoph Bernhard, cet album met en avant un répertoire sombre mais porteur d’espoir, celui d’un monde meilleur après la mort.
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Damien Guillon nous en restitue toute la force, témoignant d’une subtile complicité avec les musiciens de l’ensemble Café Zimmermann dans ces lamentations où la partie vocale semble s’insérer dans une sorte de nappe instrumentale ou imiter le jeu du violon. Damien Guillon devait présenter, en ce mois de novembre à l’Opéra de Rennes, une nouvelle production intitulée « Dreams », autour de pages de Dowland et de Purcell avec son ensemble, la Banquet céleste, dans une mise en scène de Cécile Roussat et Julien Lubek. Espérons qu’une captation nous permettra de découvrir ce spectacle qui s’annonce si poétique, dont les répétitions pourraient être maintenues.
Laure Mézan
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