Le baryton Stéphane Degout est l’invité du Journal Du Classique de Laure Mézan, ce mercredi 4 mars à 20 heures, à l’occasion de la publication de son nouvel album, « Epic » dédié aux ballades romantiques allemandes et de ses concerts avec l’orchestre de Paris.
Stéphane Degout se fait conteur
« Epic », ainsi s’intitule ce saisissant album de Stéphane Degout enregistré avec le pianiste Simon Lepper et publié par Harmonia Mundi. Un album qui nous plonge dans le monde fascinant et mystérieux des légendes nordiques, peuplées de chevaliers et de rois, sur fond de paysages brumeux, de forêts inquiétantes et de châteaux en ruine. Ici, le chanteur se fait conteur, déploie son art de la narration dans ce genre profondément théâtral.
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« Ce sont des petits tableaux, décrits avec beaucoup de précision, de façon très succincte, très directe et parfois presque cinématographique » nous dit-il à propos de ces lieder et ballades de Schubert, Loewe, Schumann, Brahms, Wolf… sur des poèmes de Goethe, Heine ou encore Eichendorff.
Il chante Mahler à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre de Paris, dirigé par Jukka-Pekka Saraste
Et c’est avec l’Orchestre de paris, placé sous la direction du chef finlandais Jukka-Pekka Saraste, que Stéphane Degout chante Mahler ce soir et demain soir à la Philharmonie de Paris, les « Chants d’un compagnon errant ». Une autre occasion pour lui de témoigner de son amour du lied et de déployer de subtiles couleurs sonores, à l’unisson des instruments de l’orchestre qui, dans les lieder de Mahler, sont tout aussi évocateurs que la voix. Et si le lied et la mélodie occupent une place essentielle dans le cœur du baryton français, il n’en oublie pas pour autant l’opéra et poursuit ainsi un beau parcours le conduisant à élargir ses horizons.
Il fera prochainement ses débuts dans le répertoire russe. « Ce répertoire, cette langue, cette musique correspondent au baryton que je suis aujourd’hui » nous a-t-il confié. C’est ainsi qu’il prépare en ce moment ses deux prise de rôles dans des opéras de Tchaïkovsky : celui du prince Yeletski dans « La dame de Pique », qu’il chantera entre avril et mai au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles ainsi que le rôle-titre d’« Eugène Onéguine » à l’affiche, en janvier prochain, au Théâtre du Capitole de Toulouse. On le retrouvera également, en novembre, aux côtés de Raphaël Pichon et de son ensemble Pygmalion dans « Hippolyte et Aricie » de Rameau à l’Opéra-Comique.