La moitié des 500 jeunes pianistes (455 en 2015) ayant envoyé leur candidature au 18e concours international de piano Chopin de Varsovie, dont la phase finale aura lieu en octobre 2020, est originaire d’Asie.
Plus de 100 pianistes chinois, 90 Japonais et 35 Sud-Coréens
Ainsi, plus de 100 pianistes chinois (y compris Hong Kong et Taïwan) forment le contingent de candidats le plus important à vouloir participer à cet événement majeur de la vie musicale mondiale en 2020, a indiqué l’Institut national Frédéric Chopin de Varsovie. Quelques 90 Japonais et une soixantaine de Polonais se sont également présentés à cette 18è édition du concours polonais, réservé aux pianistes âgés de 16 à 30 ans. Après la victoire, lors de l’édition précédente en 2015, du Sud-Coréen de 21 ans Seong-Jin Cho, 35 de ses compatriotes ont envoyé leur dossier. Parmi les 53 pays représentés sur la liste des participants potentiels, les groupes les plus fournis, après les Asiatiques et les Polonais, sont les Américains, les Canadiens, les Russes et les Italiens. Les Français seront une quinzaine. Des musiciens asiatiques sont présents également parmi les membres du jury, tels le Vietnamien vivant à Montréal Dang Thai Son, la Chinoise Sa Chen et la Franco-Japonaise Akiko Ebi.
Qui va succéder à Seong-Jin Cho ?
Une commission doit maintenant sélectionner, d’ici le 9 mars environ un tiers des candidats (160 pianistes) qui seront admis à l’épreuve éliminatoire, du 17 au 28 avril à Varsovie. Celle-ci permettra de sélectionner les 80 participants au concours proprement dit qui se déroulera du 2 au 21 octobre. Le concours comporte 6 récompenses principales sous forme de prix avec une somme d’argent. Des récompenses spéciales sont décernées pour la meilleure interprétation d’une polonaise, d’une mazurka, d’une sonate ou d’un concerto et par le public.
Le Concours Chopin, lancé en 1927, a lieu tous les 5 ans et marque souvent une étape importante dans la carrière de plusieurs grands pianistes couronnés à Varsovie, dont l’Italien Maurizio Pollini (1960), l’Argentine Martha Argerich (1965), le Polonais Krystian Zimerman (1975) ou le Chinois Yundi Li (2000). Aucun pianiste français sacré mais en 1995 le 1er prix n’avait pas été attribué et Philippe Giusiano s’était classé deuxième ex-aequo et, en 1985, Marc Laforêt, 2è, avait remporté le prix du public et celui des meilleures mazurkas.
Philippe Gault (avec AFP)
