C’est au Grand Théâtre de Tours qu’aura lieu le prochain Grand Concert Radio Classique. L’Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire-Tours sera dirigé par Franck Villard.
Philippe Cassard jouera le Concerto pour piano n°1 de Brahms
Deux œuvres sont au programme. Tout d’abord le Concerto pour piano N°1 de Brahms, qui sera joué par Philippe Cassard. Il s’agit d’une œuvre de jeunesse, que Brahms a commencée à l’âge de 21 ans. A l’origine il devait s’agir d’une sonate à deux pianos, puis Brahms a imaginé une symphonie, avant finalement d’écrire un Concerto pour piano. La création, le 22 janvier 1859 à Hanovre s’est mal passée, l’œuvre a été copieusement sifflée ! Brahms qui était au piano a même parlé d’un « éclatant fiasco ». Ce concerto est intimement lié au mentor du compositeur, Robert Schumann, décédé pendant l’écriture de l’œuvre. Ce dernier voyait dans les premières Sonates pour piano de Brahms des « symphonies voilées », tandis qu’il prophétisait : « Attendez qu’il ait un orchestre, il vous étonnera ! » L’ombre de Clara Schumann plane par ailleurs sur le concerto : « Je fais un doux portrait de toi dans l’Adagio » lui a écrit Brahms à propos du deuxième mouvement.
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La seconde œuvre est la Symphonie en ré mineur de César Franck. Unique symphonie de Franck, elle a été achevée en 1888, deux ans avant la mort du compositeur. Là aussi l’accueil n’a pas été à la hauteur des espérances. Mais à l’inverse du Concerto de Brahms, le public n’a pas sifflé. Au contraire, la salle est restée indifférente. Un silence glacial, que Franck a pris pour de la concentration et une certaine forme de vénération : « Quelle belle sonorité ! Et quel accueil » s’est-il exclamé. Personne dans son entourage n’a semble-t-il eu le courage de lui dire la vérité. La Symphonie en ré s’est en revanche imposée quatre plus tard, en 1893. Mais Franck décédé entre-temps ne connaîtra pas le succès de son œuvre. Elle est aujourd’hui l’une de ses compositions les plus célèbres. Cette soirée, enregistrée le 26 novembre, sera présentée par Jean-Michel Dhuez.
