Vaccination des ados : Pas de solution miracle pour les convaincre

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C’est le grand sujet du moment : la vaccination des adolescents, expliquent le Midi Libre et Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Des ados qui vont devoir potasser les nouvelles consignes sanitaires de l’exécutif en septembre prochain.

Selon L’Opinion, « l’Etat s’immisce dans l’intimité des familles, de quoi crisper un peu plus les réfractaires » 

Le choix désormais, ce sera « un vaccin ou au coin » résume Libération qui reprend les propos de Jean-Michel Blanquer hier : Les « non vaccinés seront évincés des salles de classes dès le premier cas positif ». « Evincés », le mot fait bondir Jérôme Chapuis dans la Croix, qui dénonce « une tournure maladroite ». Même son de cloche dans l’Opinion pour qui l’école risque de se transformer en lieu d’exclusion : « l’Etat s’immisce dans l’intimité des familles, de quoi crisper un peu plus les réfractaires. » 

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Et justement, comment ça se passe dans les familles en ce moment ? Si vous lisez le journal Le Monde, il n’y a pas de solution miracle : la méthode douce d’abord, le dialogue, l’incitation, l’explication. Il y aussi des raccourcis, un père de famille raconte avoir convaincu ses enfants de prendre rendez-vous en leur offrant un jeu vidéo et un burger au centre commercial : « Ils ont vite cédé » dit-il.
Et puis il y a parfois la méthode forte, frontale, dans les hôpitaux nous raconte le Parisien. Benjamin Davido par exemple, à l’hôpital de Garches, n’hésite plus je cite « à engueuler les jeunes hospitalisés qui ne sont pas vaccinés ».

 

« Est-ce que vous attendez que Francis Lalanne aille en réa pour vous faire vacciner ? »

Plus radical, un responsable des urgences de l’hôpital de Soisson utilise Twitter pour distiller des messages au vitriol : « hospitalisé, non-vacciné, variant Delta, atteinte pulmonaire 70%, un tube au bord des lèvres. Est-ce que vous attendez que Francis Lalanne aille en réa pour vous faire vacciner ? ». Alors, stratégie gagnante ? Pas vraiment selon un régulateur du 15 : « Ce dont on a peur, c’est que les jeunes malades opposés au vaccin ne nous appellent pas s’ils se sentent mal, pour une question d’orgueil ».

Marc Bourreau

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