SNCF : Quels sont les « risques de maintenance » évoqués par le PDG Jean-Pierre Farandou ?

MEIGNEUX/SIPA

C’est le premier week-end de juillet et le premier grand test estival pour la SNCF qui attend 1,5 million de voyageurs entre vendredi et dimanche. Si les trains seront surchargés tout l’été, les dirigeants, à l’inverse des syndicats, assurent que la sécurité des voyageurs n’est pas compromise.

« Si un train tombe en panne, il sera secouru par le train qui se trouve derrière lui »

La SNCF attend 1,5 million de voyageurs dans ces trains ce week-end. Voilà qui lance le top départ des vacances estivales. La compagnie ferroviaire prévoit un été historique avec déjà 10 millions de billets vendus. Pour répondre à cette forte demande, la SNCF a ajouté 500 000 places supplémentaires par rapport à 2019. Tous ses trains seront en circulation, « on prend même des risques en termes de maintenance » a lâché cette semaine le PDG du groupe SNCF Jean-Pierre Farandou. On peut alors se demander si la SNCF peut tenir la cadence et faire face à d’éventuelles avaries.

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800 TGV et trains Intercités et 14 000 trains régionaux train vont circuler tous les jours cet été. Aucun train ne restera en réserve. Ainsi, le système sera plus en tension reconnaît Alain Krakovitch directeur de SNCF TGV-Intercités : « il est évident que les années précédentes quand les trains étaient vides on était moins en tension sur notre matériel en particulier. Pour autant on respecte toujours nos fondamentaux et nos standards en matière de maintenance ». Malgré l’absence de marge de sécurité en cas d’avarie des solutions existent, assure Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs : « si un train tombe en panne, il sera secouru par le train qui se trouve derrière lui.  Le risque zéro n’existe pas mais nous avons des procédures afin que tous les usagers voyagent en sécurité ».

 

« On compte sur la chance et on pousse le système dans ses retranchements »

S’il n’y a pas de risque de sécurité majeur, en revanche il y a bien un risque commercial selon Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminot, premier syndicat dans l’entreprise : « en cas de panne cela va être le chaos. Les trains sont complets donc on va surcharger les trains restants. Cela va générer du retard, de l’usure du matériel ou des débordements à cause des infrastructures. De plus avec les grosses chaleurs la signalisation et les caténaires ont davantage tendance à tomber en panne ou à se casser. Donc on va compter sur la chance comme on le fait trop souvent. On pousse le système dans ses retranchements ». En conséquence, les syndicalistes demandent des investissements massifs.

Emilie Valès 

Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :

 

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