Smartphones : Quelles solutions face à l’addiction aux écrans des jeunes Français ?

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Les jeunes Français passent de plus en plus de temps devant un écran. Ces comportements pourraient entrainer de nombreuses angoisses pour les nouvelles générations qui semblent développer une forme d’addiction à leur smartphone.

La « nomophobie » est la peur de ne plus avoir son portable

Le temps d’écran est de plus en plus important chez les jeunes, c’est le résultat d’une étude Ipsos pour le Centre national du livre publiée en avril. D’après l’entreprise de sondage, les 7-19 ans passent 3h50 par jour devant un écran et 2h50 sur Internet. C’est encore pire chez les étudiants et les plus de 20 ans qui seraient plus de 5 heures par jour face à un écran. Ce temps passé scotché à son smartphone pourrait créer une dépendance. En effet, selon certains spécialistes, cette addiction porte le nom de « nomophobie », que l’on peut traduire comme la non mobile phobie, soit la peur de ne plus avoir son portable.

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Ainsi cette omniprésence des écrans peut générer de l’angoisse chez les plus jeunes. Sophie Rolland est psychomotricienne en pédopsychiatrie à l’hôpital de Saint-Denis en région parisienne. Elle constate au quotidien, les effets néfastes de la surexposition aux écrans chez les enfants de 0 à 6 ans : « soit l’enfant est en retrait soit il est très agité. L’enfant est resté chez lui avec un écran devant les yeux et n’a pas pu apprendre à supporter ce qui nous entoure ».

Il faut réduire son temps d’écran et apprendre à utiliser les smartphones seulement pour les choses importantes

Chez les ados aussi le smartphone entraîne anxiété et isolement. Selon la psychologue Claire Blanchenet il faut en limiter l’usage mais avec pédagogie : « l’adolescent vit souvent d’une façon très violente le fait d’être privé de son téléphone. Il faut donc trouver le moyen pour l’ouvrir à d’autres activités intéressantes, et établir des règles communes à la maison ». D’autant que la privation totale ne favorise pas le bien-être sur le long terme, d’après une étude menée par des psychologues allemands à l’université de Bochum. Julia Brailovskaia, chercheuse en psychologie clinique, a participé à l’étude et conseille un sevrage progressif pour l’adolescent : « c’est un peu comme un régime. Si vous ne mangez rien pendant une semaine, vous allez perdre du poids mais ensuite vous allez manger encore et encore tout ce dont vous avez été privés pendant la semaine ». Ainsi, il vaut mieux réduire simplement son temps d’écran et apprendre à utiliser les smartphones seulement pour les choses importantes. L’objectif de l’étude est désormais de développer une thérapie pour réduire la dépendance aux écrans.

Anna Huot 

Ecoutez le reportage d’Anna Huot : 

 

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