Le Figaro nous apprend ce matin que le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol aimerait bien remplacer la statue de Napoléon monté sur son cheval devant l’hôtel de ville, actuellement en restauration, par celle de l’avocate féministe Gisèle Halimi décédée en 2020.
Le syndicat étudiant de droite Uni s’oppose au projet, et a recueilli 2000 signatures
Voilà plus d’un an, nous explique le Figaro, que la statue -coulée dit-on dans le bronze d’un des canons pris à Austerlitz-est en restauration. Et si l’on en croit le quotidien, elle pourrait belle et bien finir sa vie non pas en retournant devant la mairie mais en exil sur l’île Lacroix, à 15 minutes à pied du lieu qu’elle occupe depuis 1865. La pétition contre ce projet des étudiants de l’Uni, organisation universitaire de droite, a recueilli 2000 signatures. Les historiens de l’Empire comme Thierry Lentz trouvent évidemment l’idée désastreuse, rappelant l’attachement de Napoléon a cette bonne ville de Rouen où Anne Hidalgo s’est déclarée candidate à la présidentielle la semaine dernière.
A lire aussi
Du côté de la mairie, on n’a pas répondu aux questions du Figaro mais concédé à Paris Normandie qu’on ne s’interdit rien. On fait également remarquer que moins de 5% des noms de rue rouennaises portent le nom d’une femme, qu’il faut féminiser l’espace public. Quant au maire, il a tweeté ceci « je ne vois pas pourquoi les lieux les plus visibles et les plus symbolique tels que la place de l’hôtel de ville devrait être réservé à des hommes ». Mais ils ne sont pas réservés à des hommes, ils sont réservé à des personnages historiques qui sont des hommes, c’est ce que ne veut pas entendre le mouvement Woke aujourd’hui.
David Abiker