Guerre en Ukraine : En France, les abris antiatomiques intéressent de plus en plus

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C’est aussi le printemps pour les vendeurs d’abris antiatomiques. Depuis le début de la guerre en Ukraine, des milliers de Français se renseignent auprès d’entreprises spécialisées pour, peut-être, construire un abri antiatomique dans la terre de leur jardin.

L’éclairage de l’abri antiatomique respecte le cycle naturel du soleil

En page 8 du Parisien-Aujourd’hui en France, vous trouverez le plan-type de l’abri. On y accède par une trappe à vérins hydrauliques. On descendra ensuite une échelle métallique puis on pousse une porte anti souffle. Ca y est, on a passé le sas. On descend ensuite un escalier, on passe ensuite à la décontamination avec douche et vestiaire stérile, la pièce est équipé de filtres à charbon actifs contre le rayonnement nucléaire, elle est ventilée par une mini centrale électrique ou manuelle. Il y a aussi 4 couchage, le chauffage, des WC, une kitchenette et sous l’escalier le stock de provisions. L’éclairage respecte le cycle naturel du soleil, enfin cet abri sous-terrain est sanglé d’armatures métalliques contre les effets électromagnétiques d’une explosion.

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Le Parisien-Aujourd’hui en France explique que depuis le début de la guerre en Ukraine, le standard des sociétés Artémis Protection et Amesis Bat explose et elles comptent des milliers de visites sur leurs sites internet. Cela semble anecdotique mais chez nos amis suisses, chaque foyer ou presque est équipé d’un abri. Actuellement 9 millions de places couvrent plus que les besoins de la population helvète. Pour protéger une famille de 4 personnes pendant quelques heures, un abri de 6 m2 suffit, mais pour l’accueillir plusieurs semaines, on passera directement au bunker de 20 m2.

 

Un abri antiatomique qui ne sert pas peut devenir une chambre d’ami en période de paix

Un habitant d’Île-de-France vient lui d’achever un super bunker de 70 places qu’il a financé en louant des lits dans l’abri, 10 000 euros pour 5 ans. Si vous considérez que ça peut vous sauver la vie, construire un abri ne coûte pas cher. 79 000 euros les 14 m2 jusqu’à 149 000 euros pour 20m2. Ensuite tout est possible : un sauna, un piano voire un billard. Alors évidemment, ca ne sert pas tout le temps et tant mieux. L’argument qui fait mouche, c’est qu’un abri antiatomique qui ne sert pas peut devenir une chambre d’ami en période de paix. Question essentiel du Parisien : est-ce que ça protège vraiment ? Oui, pour les bombes traditionnelles. Pour les bombes atomiques c’est différent. Si elle tombe à moins de 5 km de votre bunker, c’est sans espoir.

David Abiker

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