Face à Omicron, les Français veulent des masques FFP2

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Face à la monté d’Omicron, le gouvernement va fournir à tous les enseignants des masques chirurgicaux d’ici la fin du mois, c’est ce qu’a annoncé hier le Premier ministre Jean Castex. Jusqu’à présent, ces fonctionnaires ne disposaient que de masques en tissu. Parallèlement, les Français se tournent de plus en plus vers les FFP2, plus protecteurs, mais plus chers.

Les fabricants de masques FFP2 pourraient en produire 40 millions par semaine

Le Haut Conseil de la santé publique doit se prononcer ce vendredi 7 janvier sur la généralisation de ces masques, plus filtrants et plus protecteurs. Pour l’instant, les FFP2 sont réservés aux personnels soignants et à certains patients. En Italie, ces masques FFP2 sont même obligatoires depuis le 25 décembre dans tous les transports publics ou encore les cinémas et les musées. Le gouvernement autrichien va plus loin et a décidé hier de les rendre obligatoires à l’extérieur. Rien de tel encore en France mais sans attendre une éventuelle généralisation, les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les FFP2.

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Depuis deux semaines, il y a un véritable regain d’intérêt : les commandes affluent chez les fabricants qui sont sur le pied de guerre. Christian Curel est le président du syndicat des fabricants français de masques, lui-même dirigeant de l’entreprise Prism : « on assiste à quelque chose d’assez anarchique, les gens se pressent pour commander, font sûrement des stocks ». Il explique que les fabricants peuvent facilement arriver à 20 millions par semaine -la capacité normale- et même pousser jusqu’à 40 millions, s’il y a des embauches.

 

Un masque FFP2 est jusqu’à 6 fois plus cher qu’un masque chirurgical

Pour de nombreux scientifiques, une généralisation n’est pas anodine. Car certes, ces masques sont plus filtrants et protègent à la fois le porteur et l’entourage, mais ils sont aussi difficiles à porter car techniques et contraignants selon Michèle Legeas, enseignante-chercheur à l’école des Hautes Etudes en santé publique : « leur pouvoir filtrant conduit aussi à avoir plus de difficultés à respirer. Donc conseiller de les porter plusieurs heures consécutives sans repos pour la population générale, ça semble assez difficilement supportable ». Elle imagine plutôt le recommaner dans des endroits clos où sont rassemblés un grand nombre de personnes, par exemple, un meeting politique.  Autre frein, ils sont onéreux, jusqu’à six fois plus cher qu’un masque chirurgical, 50 à 60 centimes en moyenne.

Emilie Valès

Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :

 

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