Un rapport de l’Education nationale prouve qu’il y a des défauts d’accompagnement des adolescents dans leurs choix, du collège au master. Il déplore notamment le manque de coordination entre les acteurs de l’orientation dans la diffusion de l’information et estime que le problème ne vient pas seulement de Parcoursup.
« Difficile de jouer le rôle de psy de l’Education nationale quand on n’est pas formé pour ça »
Alexandre a ressenti une grande solitude au moment de choisir son orientation au lycée. Il déplore un manque d’écoute des professeurs et des conseillers d’orientation : « ils nous conseillent d’aller nous renseigner sur certains sites internet, mais c’est toujours technique et cela ne nous donne pas forcément envie de s’y intéresser. Quand on se retrouve en janvier en terminale, on est complètement perdu et on se demande ce qu’il va se passer ensuite ». Le rapport préconise une implication plus importante du nombre d’enseignants dans l’orientation. Selon Sophie Venetitay du Snes-Fsu, les professeurs manquent de compétences pour orienter au mieux les élèves : « parfois on nous demande beaucoup de choses en oubliant qu’on n’est pas des professionnels de l’éducation, difficile de jouer le rôle de psy de l’Education nationale quand on n’est pas formé pour ça. Il faudrait plus de psychologues de l’Education nationale ».
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Au-delà du manque d’effectif, les professionnels de l’éducation soulignent un manque de temps dédié à l’accompagnement. Le rapport déplore in fine la persistance d’inégalités en matière de choix comme l’explique Catherine Nave-Bekhti, du syndicat général de l’Education nationale : « si on n’accompagne pas les élèves on va laisser jouer les représentations et l’autocensure. L’accompagnement des élèves doit se faire au cœur de l’établissement ». Au bout du compte, c’est souvent en famille que l’orientation se joue. 6 élèves de terminale professionnelle sur 10 affirment ne pas avoir une connaissance précise du métier auquel ils se destinent avant d’obtenir leur diplôme.
Elodie Vilfrite
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