Laurent Alexandre était l’invité de Guillaume Durand ce mardi 10 novembre. L’ancien chirurgien et énarque a salué la rapidité des laboratoires Pfizer et BioNtech dans la recherche de vaccin mais a rappelé que ce n’est « qu’une étape avant une protection totale, sans effets secondaires ».
« On a trouvé l’agent infectieux du SIDA en 6 ans, celui de la Covid en une semaine » : Laurent Alexandre loue la rapidité de la science
Laurent Alexandre est revenu sur l’annonce des laboratoires Pfizer et BioNtech qui affirment que leur candidat-vaccin contre la Covid-19 est efficace à 90% : « pour le sida on a trouvé l’agent infectieux en 6 ans, pour la Covid il a fallu une semaine » a-t-il expliqué. Laurent Alexandre a rappelé que les doses sont en « fin de phase 3 » et qu’il faut donc désormais « vérifier qu’ils n’ont pas d’effets secondaires ».
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Interrogé par Guillaume Durand sur les raisons de la rapidité de ces vaccins, Laurent Alexandre a répondu que la science a fait « d’énormes progrès en matière de capacité de traitement informatique ». L’ancien chirurgien a également expliqué le fonctionnement de ce vaccin, qui est inédit car il s’agit du premier « vaccin ARN » : « on injecte un morceau d’ARN messager qui code pour une protéine, la protéine spike. L’organisme produit cette protéine, qui n’est pas dangereuse pour nous, ainsi que des anticorps qui vont tuer le virus ».
Laurent Alexandre déplore que « des abrutis de complotistes antivaccins combattent la médecine »
Ensuite, Laurent Alexandre s’est exprimé sur la répartition des vaccins à travers le monde, déclarant que « la vaccination sera probablement réservée aux pays qui ont prépayé pour les doses ». Pour palier ce phénomène, il estime que « des organisations comme la fondation Bill Gates pourraient financer des lots gratuits pour les pays pauvres ».
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L’essayiste a évoqué le défi industriel que représente la production de tant de vaccins. Il estime que le monde a besoin de « 3 milliards de doses pour vacciner toutes les personnes âgées et à risques sur la planète », ce qui signifie produire 10 millions de doses par jour. Pour lui, c’est un « challenge industriel très important qui nécessitera un temps d’adaptation ». Enfin, Laurent Alexandre a souligné « l’ingratitude des gens face à la science », déplorant que « des abrutis de complotistes antivaccins combattent la médecine ».
Antoine Mouly