Covid-19 : Faut-il avoir peur du variant Omicron ?

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Avec l’arrivée du nouveau variant Omicron, le conseil scientifique assure que le combat se fera avec les mêmes armes que contre Delta : vaccination, gestes barrières, pass sanitaire. Même si deux cas ont été détecté en France, l’un à la Réunion, l’autre dans le Haut-Rhin, c’est le Delta qui est toujours notre priorité, martèle le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

Omicron : La majorité des contaminations concernent pour l’instant les moins de 25 ans et ne semble pas provoquer de cas graves

Le variant Delta este majoritaire à 97% en Europe, mais Omicron possède 50 mutations différentes par rapport au Delta et représente désormais trois quarts des contaminations sud-africaines. Il semble avoir un avantage sur le Delta : il arrive, soit à se multiplier plus vite, soit à infecter plus facilement les patients. Ce dont on est certain, c’est qu’il est très différent génétiquement selon l’infectiologue Pierre Tattevin : « on regarde de près la fameuse protéine Spike, parce qu’elle sert au virus à s’accrocher sur les cellules humaines ». Une trentaine de mutations ont été retrouvées, « qui le rendent assez différent de ce qu’on connaissait jusqu’ici, mais on ne sait pas si ça le rend plus agressif », poursuit-il.

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En Europe, Omicron pourrait dès janvier représenter la moitié des contaminations

Ce qui est probable, selon le virologue Etienne Decroly, c’est qu’au fil des ans, les variants deviennent effectivement de plus en plus contagieux mais de moins en moins agressifs. Ce qui « arrange » finalement le virus c’est de pourvoir passer d’un patient à un autre mais pas tellement de les rendre malades : « c’est quelque chose qui peut arriver dans la vie des virus, un variant qui transmette mieux mais qui ne soit pas plus pathogène ou qui soit moins pathogène, ce qui serait une bonne nouvelle ». On devrait le savoir dans trois à quatre semaine, explique le virologue. La majorité des contaminations concernent pour l’instant les moins de 25 ans et ne semble pas provoquer de cas graves. En Europe, Omicron pourrait dès janvier représenter la moitié des contaminations.

Rémi Pfister

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister : 

 

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