Télétravail, protocoles sanitaires renforcés, avec la pandémie, les salariés ont déserté les bureaux. Conséquence : plus de pauses autour de la machine à café, dans le couloir, ou dans la salle de repos. Finie aussi la barre chocolatée entre deux réunions, à l’heure du goûter.
Des milliers d’emplois pourraient être détruits si la pandémie se prolonge
Les 620 000 distributeurs automatiques de France sont eux aussi victime du Covid. Ils ont vu leurs activités baisser d’un tiers en moyenne par rapport à 2019 et l’avenir ne pousse pas à l’optimisme. A Planète DA, spécialiste des distributeurs automatiques à Paris, l’activité tourne au ralenti. Chez leurs clients, les bureaux sont déserts, personne ne consomme, les machines sont à l’arrêt, se désole le PDG, Florent Moreau. « Avec trois jours de télétravail, on a entre 70 et 80% de perte de chiffre d’affaires », explique-t-il. Pour ne pas licencier, il a placé ses collaborateurs en chômage partiel, 1 à 2 jours par semaine. Un pansement pour tenir jusqu’à la fin de la pandémie, mais l’enjeu est aussi de s’adapter au monde du travail de l’après-covid.
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« Il y a une très grande inquiétude face à la mise en place du télétravail qui entre dans les habitudes de toutes les entreprises », reconnaît-il. Dans le secteur, beaucoup ont eu recours au PGE, le prêt garanti par l’Etat, pour se maintenir à flot. Mais certains sombreront tout de même, prédit Pierre Albrieux, président de la fédération patronale qui regroupe 250 professionnels. Il explique que les difficultés arriveront au moment de devoir rembourser ces aides. La profession a déjà perdu 8 000 emplois en deux ans et craint de voir des milliers de postes supplémentaires détruits, si la pandémie se prolonge.
Eric Kuoch
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