Ils sont connus sous les noms d’Alpha, Beta ou Gamma : les variants ont largement participé aux vagues pandémiques. Mais depuis quelque temps, seul le variant Delta persiste et aucune mutation n’est apparue. Cela veut-il dire que les mutations à répétition sont derrière nous ?
Des variants moins contagieux sont apparus en Colombie et en Afrique du Sud
Même dans un pays comme la Russie, ou nombre de cas explose -un millier de morts sont décomptés chaque jour-, aucun autre variant n’a été recensé pour le moment. C’est pareil en Ukraine ou encore en Roumanie. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, un variant a supplanté toutes les autres dans le monde, c’est le variant Delta. Il représente en France 98% des cas. Il est le plus contagieux à ce jour, il a donc pris l’avantage sur tous les autres. Le professeur Philippe Froguel explique que « d’autres variants sont apparus en Colombie et en Afrique du Sud, potentiellement plus dangereux, mais moins contagieux que le Delta ». Ils n’ont donc pas réussi à s’implanter.
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Philippe Froguel : « La situation n’est pas stabilisée »
Actuellement, la faible circulation virale en Europe de l’Ouest nous protège aussi, car pour muter, le virus a besoin de beaucoup circuler. Mais un pays inquiète les scientifiques : le Royaume-Uni, où 40 000 nouveaux cas sont détectés chaque jour avec un taux de vaccination semblable à la France. Du pain béni pour qu’un variant s’adapte aux vaccins, « l’horreur absolue », selon Philippe Froguel. Il pourrait ainsi développer une résistance à la vaccination, et donc être très contagieux, plus que le Delta. « La situation n’est pas stabilisée », insiste le professeur de médecine, « du point de vue évolutif, tout est possible ». L’Europe de l’est et l’Afrique inquiètent aussi, car le virus y circule beaucoup, et ce sont des pays qui séquencent très peu, impossible pour le moment donc de savoir si une mutation est en train de remplacer le variant Delta.
Rémi Pfister
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