Le Figaro et le Parisien publient chacun leur palmarès des meilleurs établissements alors que les résultats au bac en 2020 sont en hausse. 95 % de réussite contre 88,1 en 2019. Pour mémoire, rappelle le Figaro, en 1960, il y n’y avait que 60 % de réussite au bac. Le Covid et le contrôle continu sont passés par là.
Louis Le Grand et Henri IV ne figurent pas parmi les premiers du classement du Parisien
En 2019, 212 lycées obtenaient 100 % de bacheliers sur 2300 établissements. En 2020 ce sont 700 lycées qui obtiennent 100 % de réussite au bac. Pour les départager, le Figaro a pris en compte le pourcentage de mentions mais également la valeur ajoutée du lycée, autrement dit sa capacité à faire mieux que ce que l’Education Nationale attend de lui . Cela veut dire en clair qu’il y a des lycées qui ont les meilleurs profs, dans les meilleurs quartiers avec les meilleurs élèves, mais ils ne sont pas certains d’être premiers.
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Il suffit de regarder le Parisien, vous ne trouverez pas Louis Le Grand ou Henri IV en tête mais le lycée Guillaume Tirel dans le 14e arrondissement ou le lycée Jules Richard dans le 19e. En clair les meilleurs lycées sont ceux qui ont la meilleure progression, pas ceux qui recrutent les meilleurs élèves, issus des meilleurs quartiers qui ont grandi dans les meilleurs environnement. C’est ce qu’on appelle de la discrimination positive.
Selon le Figaro, le 3e meilleur lycée de France est le lycée franco-allemand de Buc dans les Yvelines, un établissement public
Selon le classement du Figaro, sur les 100 meilleurs lycées français : 85 sont privés. Le meilleur lycée de France selon le Figaro est le lycée Bossuet Notre Dame dans le 10e arrondissement à Paris, le deuxième meilleur lycée de France est le Lycée Provence à Marseille, toujours privé, en fin le 3e meilleur lycée de France est le lycée franco-allemand de Buc dans les Yvelines, celui-là est public. En clair, au pays de l’instruction publique, là où l’on ne jure que par Jules Ferry et l’école de la République, les lycées privés triomphent et ce malgré tous les efforts de l’Education Nationale pour valoriser les résultats des lycées des zones les moins favorisés. La France n’est pas à un paradoxe près.
David Abiker
