Ce mardi 15 février a eu lieu l’inauguration du Campus Cyber. L’ambition du gouvernement est d’en faire « le porte-avion de la cybersécurité française » .
Le nombre d’attaques a été multiplié par quatre pendant la pandémie
Avec 26 000 m² répartis sur 13 étages, le Campus Cyber sera situé à la Défense où seront réunis les acteurs privés et publics de la cyberdéfense. Ce projet s’inspire de ce qui se fait déjà chez les champions du numérique comme les Etats-Unis ou Israël. L’objectif est de se doter d’un centre névralgique pour faire face aux futures cybermenaces. Le nombre d’attaques n’a jamais été aussi élevé, multiplié par quatre pendant la pandémie et aucune entreprise ou service public n’y échappe. Ce Campus Cyber doit être la vitrine de l’excellence française en matière de numérique et encourager les jeunes pousses. Un fonds doté de 8 à 10 millions d’euros doit les accompagner dans leur développement. C’est un véritable tremplin pour un secteur dynamique et porteur de promesses d’avenir.
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Des ingénieurs, des policiers, des militaires… ils seront près de 2 000 à se croiser dans les couloirs de ce vaisseau amiral de la cyberdéfense. De multiples compétences sont recherchées pour mieux lutter contre la criminalité numérique explique Michel Van Den Berghe, président du Campus Cyber : « la France est le quatrième pays le plus attaqué au monde. Il était urgent de pouvoir travailler ensemble pour protéger la société numérique ».
15 000 postes en cybersécurité restent à pourvoir en France
Car ces cyberattaques ont un coût pour les entreprises, avec 2,5 milliards d’euros l’an dernier. Pour contrer cette menace, le secteur est monté en puissance à travers notamment, des start-ups confie Gérome Billois expert en sécurité numérique : « il y a une dynamique qui est très forte. On était il y a 2 ans, sur une centaine de millions d’euros de levée de fonds par an. Là, on est passé à 600 dans un contexte où le numérique est devenu de plus en plus important et sécuriser est un enjeu clé ».
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Le Campus Cyber doit aussi permettre de doper un secteur qui affiche une croissance à deux chiffres en réunissant grands groupes, start-ups et leurs éventuels clients. Pour Alain Bouillé, délégué général du CESIN, le Club d’Experts en Sécurité Informatique : « quand vous aurez sous le même toit des Thalès, des Capgemini, des Atos, des start-ups et bien tout cet écosystème là, permet de faciliter les rencontres ». De même que la présence d’écoles sur le Campus doit favoriser les recrutements des futurs experts de la cybersécurité. En France, dans ce domaine, 15 000 postes restent à pourvoir.
Eric Kuoch
Ecoutez le reportage d’Eric Kuoch :