L’acte d’accusation pour gastronomie trop blanche arrive en France. Le Figaro parle d’une vidéo de Mathilde Cohen, chercheuse au CNRS et maîtresse de conférence à l’université du Connecticut a été visionnée 530 000 fois.
Vous pensiez être un cordon bleu ? Vous n’êtes qu’un cordon blanc
Cette universitaire, qui s’est spécialisée dans la construction juridique de la réglementation du lait en France et aux Etats-Unis, développe dans cette vidéo les observations suivantes : le repas français est souvent présenté comme un rituel national auquel tous les citoyens peuvent participer à égalité. Les habitudes alimentaires, développe-t-elle encore, sont façonnées par les normes des classes moyennes supérieures blanches. Et la chercheuse, qui s’exprime en anglais sous-titré inclusif, évoque ce qu’elle appelle la blanchité alimentaire qui participerait à renforcer la blanchité raciale dominante.
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En clair, ce que nous mettons tant d’amour à cuisiner pour nos proches n’est que le reflet des normes blanches et chrétiennes de la société occidentale. Vous pensiez que la France était le pays de la variété alimentaire avec ses terroirs, ses fromages, ses viandes de toute sorte, ses choux-fleurs de Bretagne et ses melons de Tarascon, eh bien non ! Votre cuisine est coupable. Et ce soir vous devrez donc poser un genou à terre dans la cuisine, rendre votre tablier, vous battre la coulpe avec votre fouet. Vous pensiez être un cordon bleu ? Vous n’êtes qu’un cordon blanc. Et demain vous serez condamné à cous excuser car votre cuisine traîne derrière elle une longue série de casseroles dont vous devrez vous repentir.
David Abiker
Sciences Po critiqué après les propos d’une chercheuse du CNRS sur la «blanchité alimentaire». Mathilde Cohen défend ce concept comme outil de «l’identité raciale dominante». L’école affirme ne promouvoir «aucune théorie ni école de pensée particulière». https://t.co/JLRRNA9Y08
— Le Figaro (@Le_Figaro) June 26, 2021
