Affaire Le Scouarnec, chirurgien à Jonzac : Itinéraire d’un pédophile assumé

L’Obs consacre une enquête exclusive à l’Affaire Le Scouarnec, itinéraire d’un prédateur. C’est ce chirurgien de Jonzac qui en trente ans aurait abusé de plus de 300 enfants. Son procès doit reprendre lundi 30 novembre devant les assises de la Charente-Maritime.

Joël Le Scouarnec, un chirurgien à l’allure ordinaire

Joël Le Scouarnec consignait méthodiquement ses agissements pédophiles dans des carnets intimes. En 2017, une fillette a brisé le silence. A la veille d’un procès pour quatre agressions, L’Obs propose au lecteur un retour sur la trajectoire d’un pervers à l’allure ordinaire. Et c’est l’exploitation de ces journaux intimes tenus depuis 25 ans qui fait, écrit l’Obs, basculer le dossier déjà épais du chirurgien dans un territoire inconnu des annales judiciaires.

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Une avalanche de noms, de lieux, de récits d’agressions qui ont défilé sur les écrans des gendarmes depuis la perquisition de 2017. Tout une vie de de pédophile à reconstituer année après année, déplacement après déplacement, rendez-vous après rendez-vous grâce à des fichiers informatiques. Une ligne de temps qui court de 1986 à 2017.

 

Le Scouarnec écrit sur son ordinateur, chaque 3 décembre, jour de son anniversaire : « je suis pédophile »

On peut y lire ceci : « la journée a bien commencé, 4 attouchements sur 4 enfants », écrit-il le 30 novembre 1996. Son terrain de jeu favori, les cliniques bretonnes où il opère, tout est consigné, soigneusement, les détails les plus crus et, ligne par ligne, le médecin révèle l’identité de 242 victimes, dont 2/3 de fillettes. En face de chaque nom, une phrase obscène. Et ce qui frappe c’est évidemment le sentiment d’impunité totale. Chaque 3 décembre jour de son anniversaire, Le Scouarnec écrit sur son ordinateur : « je suis pédophile » en caractère gras de taille soixante.

 

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L’Obs raconte le parcours d’un homme marié, discret, rattrapé par la justice en 2005 qui ne le condamne faute d’élément suffisant qu’à une peine avec sursis. Il fréquente les plages naturistes, prend des bains de soleil en tutu dans son jardin, cesse de se laver, l’enquête de L’Obs en devient surréaliste car même dans le pire des films, on y croirait pas. Il est arrêté au printemps 2017 après une ultime agression, Itinéraire d’un prédateur c’est à lire dans l’Obs cette semaine.

David Abiker

 

 

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