Olivier Véran, le ministre de la Santé, a présenté le 22 septembre un plan pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins palliatifs. L’objectif est d’améliorer la prise en charge des patients en fin de vie.
Seulement 30% des personnes qui devraient bénéficier de soins palliatifs y ont accès
Dans les hôpitaux, seulement 2% des lits sont dédiés aux soins palliatifs. L’objectif du précédent plan d’il y’a 6 ans, était d’avoir 1 lit pour 100 000 habitants dans tous les départements. Des disparités existent en fonction des territoires et le gouvernement prévoit d’engager 171 millions d’euros sur trois ans. Une enveloppe qui permettra de diversifier l’offre de ces soins et former du personnel soignant.
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Seulement 30% des personnes qui devraient bénéficier de soins palliatifs y ont accès. Dans les hôpitaux, on manque de lits et surtout de personnel formé, regrette Claire Fourcade, présidente de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs. Elle déplore le fait qu’un étudiant en médecine aura seulement 6 heures de formation en soins palliatifs ce qui est extrêmement peu selon elle, « il y a beaucoup d’établissements où la moitié des lits sont fermés ».
26 départements n’ont aucune unité de soins palliatifs
L’accès aux soins est aussi mal réparti puisque dans 26 départements, il n’y a aucune unité de soins palliatifs. Pour compenser, des équipes mobiles se déplacent à domicile et dans les Ehpad. Il faut donc une très bonne coordination entre médecine de ville et médecine hospitalière. A terme, chaque région devra y créer une cellule spécialement dédiée. Selon le Dr Bruno Richard qui a piloté le plan, « le patient ne pourra pas bénéficier des soins adaptés à sa prise en charge si l’unité de soins palliatifs est à 200 km de son domicile ». Pour enrichir l’offre de soins, les médecins traitants et les infirmiers libéraux vont également être plus impliqués. A la fin de l’année, ils pourront délivrer du midazolam, un médicament utilisé dans les hôpitaux pour la sédation.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister: