Ce mercredi 10 novembre marque le 42ème jour du procès-fleuve des attentats du 13 novembre. L’ancien président de la République François Hollande est appelé à la barre. Cité par l’association des victimes Life for Paris, l’ancien locataire de l’Elysée doit être entendu sur le contexte dans lequel sont survenus ces attaques, qui ont coûté la vie à 130 personnes.
L’hypothèse d’alors est celle d’une attaque projetée depuis le Royaume-Uni, elle viendra finalement de Belgique
Ce soir-là, François Hollande assistait au match amical France-Allemagne, lorsqu’un terroriste déclenche une première ceinture explosive. Le déclenchement d’une nuit d’horreur. Rapidement évacué, le président de la République gérera cette terrible nuit depuis la cellule de crise à l’Elysée. Que savait-on au sommet de l’Etat ? Selon toute vraisemblance, certains signaux d’alerte étaient là, mais rien qui puisse précisément prévoir un tel drame. Au lendemain des attentats de janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, l’exécutif est sur le qui-vive. La menace terroriste est surveillée comme le lait sur le feu. Dès le 9 janvier, deux jours seulement après l’attaque, un nom apparaît sur leur radar des renseignements, celui d’Abdelhamid Abaaoud, le futur coordinateur du 13 novembre. Combattant de l’Etat Islamique, il est soupçonné de viser la Belgique, mais au fil des investigations, les enquêteurs mettent en évidence ses connexions en France.
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En septembre, deux mois avant les attentats de Paris et de Saint-Denis, la DGSE le présente comme « possible responsable opérationnel des projets d’attentats » en France, des craintes confirmées par le témoignage d’un djihadiste. L’homme décrit par le menu le processus de recrutement, les routes empruntées du Levant vers l’Europe et comment les terroristes se procurent leurs armes. Les renseignements alertent. Les appels à passer à l’acte se multiplient sur internet. Ce n’est qu’une question de temps. L’hypothèse d’alors est celle d’une attaque projetée depuis le Royaume-Uni, elle viendra finalement de Belgique. Et le retour d’Abdelhamid Abaaoud en Europe est lui passé inaperçu. Cet élément sera pourtant le déclencheur de cette terrible nuit du 13 novembre.
Eric Kuoch
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