Ça risque de se bousculer aujourd’hui dans le petit cimetière de Colombey-les-deux-Eglises, où est enterré le Général de Gaulle. Ce mardi 9 novembre marque le 51ème anniversaire de sa disparition, l’occasion pour une partie du personnel politique de venir lui rendre hommage.
Yves de Gaulle dénonce le grotesque de ces candidats qui viennent « embrasser un morceau de la Croix pour en tirer un bénéfice politique »
Cette année, ils seront plus d’une dizaine à faire le déplacement : les 5 candidats à l’investiture Les Républicains qui ont débattu hier soir (Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin) ainsi que le président du parti Christian Jacob, à droite de la droite Laurent Jacobelli pour le RN, Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot. Le Premier ministre Jean Castex sera aussi sur place, tout comme la candidate socialiste Anne Hidalgo. Tous se disputent la mémoire et la filiation du général de Gaulle. Tour à tour homme de la France Libre et fondateur de la 5eme République, le général de Gaulle est une figure d’identification pour les candidats à la présidentielle, détaille l’historien Jean Garrigues : « c’est une figure héroïque, une figure de sauveur et de rassembleur, d’autorité, de surplomb, de rigueur, incarnant l’indépendance et la grandeur de la France ».
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D’autant que désormais plus personne -ou presque- ne conteste plus l’héritage du Général de Gaulle, souligne le politologue Bruno Cautrès : « qu’il s’agisse des personnalités politiques qui viennent de courants opposés au conservatisme du général de Gaulle lors de mai 68, ou qui viennent de la droite de la droite, favorables à l’Algérie Française, et qui le considéraient comme un traître, finissent par venir lui rendre hommage ». Des hommages qui agacent la famille de Gaulle. Son petit-fils Yves dénonce ainsi le grotesque de ces candidats qui viennent, dit-il, embrasser un morceau de la Croix dans le but d’en tirer un bénéfice politique.
Marc Teddé
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