Présidentielle américaine : top départ des primaires démocrates

Fixées le 3 novembre prochain, les élections présidentielles américaines franchissent une nouvelle étape importante avec le coup d’envoi des primaires démocrates. Si Bernie Sanders continue de faire la course en tête dans l’Iowa, tout devrait se jouer lors du Super Tuesday.

La Californie pèsera lourd dans l’élection du candidat démocrate

Après des semaines de campagne, les candidats démocrates à l’élection présidentielle américaine affrontent leur premier scrutin. Un premier vote d’importance, dans l’Etat de l’Iowa, qui prendra la forme d’un caucus – un comptage des votants et non des bulletins de vote. Cet Etat rural ne dénombre certes que 600.000 électeurs inscrits pour départager le camp démocrate, mais ils devraient donner une première indication du rapport de forces entre les élus démocrates qui veulent affronter Donald Trump le 3 novembre prochain. Les primaires vont durer sur plusieurs mois; il y aura un scrutin dans le New Hampshire dès la semaine prochaine. Le rendez-vous qui pèsera le plus lourd dans la balance est appelé le Super Tuesday et est prévu début mars. Durant une seule journée, un mardi en l’occurrence, une quinzaine d’Etats voteront en même temps. Dans les campagnes américaines, chaque victoire locale met du vent dans les voiles du vainqueur et lui permet d’être plus médiatisé. Tandis qu’une défaite peut entraîner sa chute ponctuelle ou définitive. Celui ou celle qui perd la Californie, c’est-à-dire l’Etat le plus crucial en termes de poids électoral, a souvent du mal à s’en remettre.

 

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Donald Trump, le « président le plus dangereux de l’Histoire moderne de l’Amérique »

Pour passer avec succès le premier test de l’Iowa, les candidats ont labouré le terrain à coup de meetings-concerts. Ce fut le cas en particulier des sénateurs Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar. Bloqués à Washington depuis 10 jours à cause de procès en destitution de Donald Trump, ils ont eu la permission d’aller sur le terrain avant de revenir au Congrès pour le vote final du 5 janvier. L’avenir dira si Bernie Sanders continue de faire la course en tête. D’autres en tout cas ont renoncé à faire campagne pour l’instant. C’est le cas de l’ancien maire de New-York Michael Bloomberg. Le milliardaire, entré en campagne très tard, compte sur sa fortune et les débats télévisés pour rattraper le temps perdu. Mais tous ont un même mot d’ordre : il faut battre Donald Trump, « le président le plus dangereux de l’Histoire moderne de l’Amérique » selon les mots de Bernie Sanders, qui espère prendre sa revanche sur sa défaite aux primaires de 2016 face à Hillary Clinton. Quant à Joe Biden, l’autre septuagénaire démocrate favori des sondages, il rêve de réussir un « doublé ». Il aurait ainsi indirectement provoqué la procédure d’impeachment du président Républicain et pourrait le défier dans les urnes dans 9 mois jour pour jour.

 

Emmanuel Faux

 

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