Emmanuel Macron n’est pas encore candidat à l’élection présidentielle mais en coulisses, la préparation de la future campagne s’est subitement accélérée. Le bras droit du président à l’Elysée, Alexis Kohler, va conserver ce rôle pour la future campagne.
Le 19 janvier aura lieu le grand discours d’Emmanuel Macron au parlement de Strasbourg
Le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, participe chaque semaine à une réunion top secret rue du Rocher à Paris. C’est le siège de LREM qui va servir de QG. Un moment stratégique ou l’on se penche sur l’organisation de la campagne, sur certaines orientations, sur les recrutements comme celui d’une directrice de la communication pour le futur candidat. C’est Domitille Fafin qui a été choisie, une ancienne de L’Oréal. Elle est arrivée il y a un mois. Autour de la table, un peu moins de dix personnes. Tous vont jouer un rôle clé comme le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, le patron de LREM Stanislas Guérini ou l’ancien conseiller de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Jérôme Peyrat. Toutes ces discussions se font dans le plus grand secret et jamais en pleine journée afin d’éviter que l’on dise que le secrétaire général de l’Elysée s’occupe de la campagne sur son temps de travail. Les macronistes ont peur qu’on leur fasse ce procès et ont pris les devants.
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Parallèlement, les macronistes lancent la mobilisation des militants. Ce vendredi 14 janvier, tous les comités locaux de soutien sont réunis en visioconférence. C’est une première. Demain, les chefs à plume de la majorité présidentielle vont former les « correspondants départementaux » c’est-à-dire tous ceux qui vont s’occuper de faire du porte-à-porte et du tractage. Que révèlent ces grandes manœuvres ? Le 19 janvier aura lieu le grand discours d’Emmanuel Macron au parlement de Strasbourg. C’est le moment fort de la présidence française de l’Union européenne. Après cette date, le chef de l’Etat peut à tout moment se déclarer. Encore faut-il que l’on soit sorti du pic de la vague Omicron. Les proches du président considèrent qu’il faut faire le dos rond encore quinze jours pour commencer à souffler. Cela nous amène à février et il ne restera donc plus beaucoup de temps. Qui dit campagne très courte dit aussi peu de temps pour l’improvisation, d’où cette intense préparation en amont et loin des regards.
Marcelo Wesfreid